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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 08:28

kaddishDeux hommes, une nuit de l’été 1957, en pleine guerre d’Algérie. Ils ont le même âge, sont nés dans la même région. Le premier, orphelin de père, vit loin de la géhenne coloniale. Il sait manier les mots : ses phrases sont comme des coups de poing. Le second, ancien matelot, est un homme plongé dans la misère et la violence du temps. Le premier s’appelle Albert Camus. Le second est le grand-père du narrateur. Ils sont « frères de bled et de tourment ».

 

Ce livre est un hommage, un magnifique hommage à l'homme qui fut son grand-père, mort pendant la guerre d'Algérie. Ce récit se refuse de devenir un roman, l'auteur recherchant l'authenticité. Il parle de cet homme qu'il n'a pas connu, dont sa mère n'a plus de souvenir. Ce kaddish est un retour aux sources, en Algérie, l'Algérie, colonie française, qui cherche à s'émanciper d'un état qui la fait ployer, qui l'humilie, qui ne la respecte pas. Ce kaddish est pour l'auteur une manière de remercier cet inconnu qu'est son grand-père. Ils ont le même sang, peut-être même se ressemblent-ils, et des questions qui le taraudent, il cherche une réponse, une explication.

Ce kaddish est écrit avec finesse, l'auteur manie les mots avec justesse, la lecture en devient délicieuse. Il en ressort un amour puissant, profond, hérité. Un amour pour ce pays d'Afrique, de l'autre côté de la Mediterranée, l'Algérie. Un amour pour la famille, le grand-père mort il y a très longtemps maintenant, la grand-mère qui vécut dans le deuil, et surtout pour sa propre mère, un hommage pour l'homme qu'elle n'a pas connu, tant adoré, mais qui ne revint jamais de cette guerre.

Emmanuel Ruben écrit tel un Tahar Ben Jelloun.

Je remercie Libfly et Les éditions du sonneur pour ce partenariat.

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voiedesindés2013

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 08:17

fissions« Tu m’avais dit marions-nous le 21 juin, au solstice d’été. C’est le jour le plus long. À Rochecreuse, à la montagne, où le soleil consume longtemps les cimes. »
Dans un face à face avec l’écriture, un homme se remémore sa nuit de noces, en suit le cours jusqu’à son apothéose tragique.
Avec ce quatrième roman qui mêle de nombreux motifs filmiques et littéraires et qui emprunte tour à tour aux registres du fantastique, du grotesque et du thriller, Romain Verger signe le récit exalté et obsédant d’une inexorable désintégration.

 

Ce roman est le témoignage d'un jeune homme. Il avoue un meurtre et veut un jugement impartial, mais la folie a eu raison de lui. Jugé irresponsable, il clame sa culpabilité. Il raconte sa rencontre avec Noëline, son mariage et sa nuit de noce. Ses mémoires sont-elles imprégnées d'une démence sournoise.
Ce court roman, à la première personne, nous immerge dans l'univers de cet homme, solitaire, introverti, et apparemment sujet à des souffrances inexplicables et des délires, l'un et l'autre étant certainement liés. Le récit se déroule comme une réminiscence clinique, chirurgicale. Il nous raconte la rencontre, cet amour éperdu pour sa future femme, et la nuit de noces, avec tous ses invités bizarres, et les réactions irationnelles des acteurs de ce drame. Nous pourrions imaginer que le marié souhaite se justifier mais le sentiment ne perdure pas longtemps, il nous explique la nuit avec un vision claire, sans fioriture, expliquant ses actes le plus simplement possible.
Le seul moment qui pourrait nous éclairer sur la folie de cet homme est le dénouement tragique qui paraît nous jeter plus dans le flou que nous donner une explication. Un mélange de fantastique et de folie, une folie sévère, mauvaise, créant chez l'autre une fission de l'esprit, le brisant, revêtant l'esprit d'un linceul de peur effroyable.
Ce roman pourrait être qualifié de thriller macabre. L'auteur nous prouvant une grande facilité à mettre en place une ambiance malsaine, il devrait proposé la prochaine fois un roman plus étoffé, celui-ci se terminant un peu trop rapidement.
Je remercie Libfly et Le Vampire Actif pour ce partenariat.
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voiedesindés2013
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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 08:51
personnageslucky.jpgL'homme qui tire plus vite que son ombre est depuis plus de soixante-cinq ans notre cow-boy le plus populaire. Entré dans le panthéon de l'imaginaire à la vitesse d'une balle de colt .44 ou de Winchester, Lucky Luke est passé de la fiction à la légende grâce à une époque devenue mythique : celle de la conquête de l'Ouest, des justiciers autant que des hors-la-loi. Il nous revenait d'établir les ponts entre l'humour exceptionnel de Morris et de Goscinny et la réalité des faits historiques, leur première source d'inspiration.
1. Des rails sur la prairie et l'épopée du chemin de fer
2. Joss Jamon et la guerre de Sécession
3. Les Cousins Dalton et la vie de ces chevaliers du mal
4. Ruée sur l'Oklahoma et l'annexion des terres indiennes
5. Billy the Kid et l'histoire d un hors-la-loi
6. Des barbelés sur la prairie et l'aventure des cow-boys
7. Calamity Jane et les femmes du Far West
8. La Diligence et les voyages à haut risque
9. Jesse James et la dérive du Robin des bois sudiste
10. Ma Dalton et la dure vie d'une mère
11. Le Fil qui chante et les débuts du télégraphe

Ce livre retrace l'histoire du far-west et comment les auteurs, Morris et Goscinny, s'en sont inspirés pour créer les histoires de Lucky Luke. Cet ouvrage est intelligemment réalisé et permet aux lecteurs de Lucky Luke de comprendre les dessous du héros qui tire plus vite que son ombre.
On apprend que les scénaristes n'étaient pas reconnu par la profession et que le neuvième art est une expression née avec l'effervescence de la bande dessinée franco-belge des années 60 et 70.
Dans ces pages, vous y découvrirez quelles ont les inspirations pour tel ou tel album et comment d'un fait historique, le scénariste a dévié, pour réaliser une histoire humoristique.
L'atout de ce livre réside dans les chapitres dédiés aux personnages de l'époque tel que Billy the Kid ou encore aux événements comme l'explosion du r éseau ferré aux Etats-Unis ou encore la ruée vers la propriété foncière dans l'Oklahoma.
Cet ouvrage est réellement instructif et nous permet de nous intéresser à un sujet comme l'histoire des Etats-Unis, si peu connu des européens, même si les films, les bandes dessinées et les romans l'ont relaté maintes et maintes fois mais à leur manière.
Apprendre tout en s'amusant des anecdotes de Lucky Luke est un réel plaisir de lecture. Un bouquin que tout lecteur de Lucky Luke, jeune ou plus vieux, devrait posséder, mais aussi destiné à tous les passionnés du far-west et des cow-boys.
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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 08:10

monstresAnnées 1960, province désertique du Chaco, au nord de l’Argentine. Estera del Muerto est un village misérable, personne jamais ne s’y arrête.

Caché sur le toit de la grange familiale, Miro – personnalité paranoïaque, schizophrène et sujet à des crises mystiques – assiste à l’assassinat de ses parents. Après un passage à vide dû au choc et craignant d’être accusé du crime, il les enterre et s’enfuit en stop. Hansen, mystérieux trafiquant d’armes, le ramasse sur le bord de la route. Comprenant que le jeune homme est en cavale, il décide de l’utiliser comme couverture durant sa prochaine livraison d’armes. Mais les crises de Miro se multiplient… Au cours de son périple, il va croiser un avocat véreux et bandit de pacotille, et un policier corrompu chargé de l’enquête sur la mort de ses parents, prêt à tout pour obtenir des aveux…

 

L'auteur nous présente son premier roman, un récit burlesque, poétique, un western argentin contemporain. Edité par Ombres Noires, un jeune éditeur de roman noir qui publie des romans étrangers spécialisé dans le polar.

Monstres à l'état pur se déroule dans un petit village d'Argentine, Estera del Muerto, pauvre où vit Miro et sa famille dans une ferme. Il assiste au meurtre de ses parents et pris de panique, il fuit. Il est recueilli par Hansen, un traficant proche de la retraite qui le prend sous son aile.

L'histoire possède une trame assez simple mais pleine de rebondissements permettant au lecteur de ne pas s'ennuyer du début jusqu'à la dernière ligne. On y découvre un milieu pauvre confronté à la pègre, dirigé par de vrais traficants, mais aussi par les représentants de la loi qui n'hésitent pas à osciller vers la délinquance la plus violente et la plus basse. Certains passages sont très cinématiques, on imagine aisément l'inspiration que l'auteur aura eu pendant l'écriture de son roman, visionnant quelques films de mafia.

Les personnages sont aux premiers abords dans leur élément, idéalisé, donnant une impression de souveraineté dans leur domaine, mais cette image se ternie au fur et à mesure, pour ne laisser la place qu'à une ribambelle de personnages à la vie pathétique, au vernis craquelant.

Finalement, il y présente comment la vie, si désespérée qu'elle puisse être peut tourner, et devenir en un instant encore plus misérable ou éblouissante. Le personnage de Miro en est le parfait exemple.

Un roman inspiré, un road movie envoûtant, Monstres à l'état pur est un polar réussi.

Je remerci Babelio et Ombres Noires pour ce partenariat.

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babelio

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 08:18

level26Les policiers du monde entier classent les meurtriers sur une échelle de 1 à 25, selon leur dangerosité... Ce que personne ne sait, c'est qu'un tueur échappe à cette classification. Sa cible : n'importe qui. Son mode opératoire : n'importe lequel. Son surnom : Sqweegel. Sa classification : NIVEAU 26. Seul Dark, ancien agent fédéral, peut l'arrêter. Depuis que le monstre a massacré sa famille, il a quitté le métier, se jurant de ne plus mettre les pieds en enfer. Mais bientôt, il n'aura plus le choix.

 

Les criminels sont classés par niveau. Il existe vingt cinq niveaux. Un assassin plus féroce et plus vicieux que les autres oeuvre depuis trente ans sans avoir jamais laissé un seul indice. Un vingt sixi ème niveau a été créé pour lui spécialement. Seul Steve Dark, un agent, a pu s'approcher de lui jusqu'à presque le toucher et enfin l'arrêter. Mais le tueur s'en est pris à sa famille. Dark a démissionné, et a tenté de le rattraper, sans succès.
Quelques années plus tard, Dark est marié et attend un bébé. Mais le tueur n'en a pas fini avec lui. Il tue pour que la traque reprenne.
Le roman est écrit par un scénariste d'une série qui a rencontré un succès énorme autant chez nous que sur le sol américain. Autant dire immédiatement que la trame est efficace, l'écriture fluide permet d'avancer rapidement et que les chapitres, ni trop longs, ni trop courts, permettent au lecteur de s'imprégner suffisamment avant de passer sur un autre plan et d'autres personnages, distillant ainsi le suspense par petites doses, obligeant la lecture des chapitres suivants.
Ce genre de découpage est, bien réalisé comme dans le roman présent, permet à l'auteur d'amener le lecteur du début jusqu'au dénouement rapidement et avec une sensation de satiété.
Mais ce roman n'est pas dépourvu de défauts. Premièrement, nous nous confrontons au stéréotype de l'enquêteur américain (qui penche la tête en parlant), passionné de son boulot, divorcé deux fois, ou encore renfermé, introverti, ne donnant le meilleur de lui-même que sur les cas les plus extrêmes. Vous regardez la série, vous lirez le roman, c'est du pareil au même. Les personnages principaux sont assez creux, ne parlons pas des personnages secondaires, qui font plus de la figuration qu'autre chose.
L'histoire est assez pauvre, il faut tout de même attendre la moitié du roman pour que ça commence à se décanter, un peu comme la série. Et maintenant, cassons un peu le mythe du tueur intelligent et prévoyant, que vous trouverez aussi dans Seven, les meurtriers n'agissent que sous une pulsion, ils ne peuvent prévoir leurs meurtres plusieurs mois à l'avance.
Enfin, un atout que le roman veut se targuer, c'est le lien avec la vidéo que vous pourrez trouver sur le web. Sur le principe, c'est très bien, mais en pratique, c'est nul. La lecture d'un roman ne se fait pas systématiquement à proximité d'un accès internet, alors comment faire ? Revenir dessus quelques heures plus tard quand le moment est passé ! Plus aucun intérêt.
En somme, beaucoup de tapage pour ce Level 26, qui finalement ne vaut pas grand chose.
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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 08:44

lafemmeparfaite.jpgCe livre est LE guide pour toutes les femmes imparfaites (c'est-à-dire grosso-modo pour toutes les femmes*). Vous y apprendrez notamment comment garder votre dignité quand vous êtes complètement bourrée, qui sont ces filles qui ne mangent qu'une salade par jour, les questions qu'il ne faut pas poser à un homme si vous ne voulez pas entendre la réponse, ou ce qu'il faut faire de toute urgence si votre mec veut s'acheter des Crocs.
* Il peut également être lu par les hommes qui n'ont pas peur de découvrir ce que les filles se racontent entre elles dès qu'ils ont le dos tourné...
Jumelles depuis leur naissance à Montpellier en 1981, Anne-Sophie et Marie-Aldine Girard assument tout : elles ont vu 47 fois Dirty Dancing, elles adorent entamer leur fameuse «choré» sur Dieu m'a donné la foi ou Je te survivrai, et il leur arrive parfois de confondre une branche de basilic avec un brin de muguet.

 

Parce que la femme parfaite n'existe pas, c'est forcément une connasse, mais laquelle d'entre vous peut prétendre n'avoir jamais rencontré un jour la femme parfaite. Ce petit livre est là pour pour vous aider à y faire face, mais ce petit livre peut vous aider aussi à faire surgir de vous cette femme parfaite qui y sommeille. Etant un homme, j'ai mesuré l'importance de lire ce petit ouvrage pour mieux comprendre les craintes et les espérances d'une femme loin d'être parfaite.

Ce livre est un condensé de situations dans lesquelles toutes les femmes se sont retrouvées au moins une fois, ou plusieurs fois, et plus rarement jamais. Vous y trouverez un aperçu de comment la femme parfaire, qui n'existe pas, réagirait, et vous comment vous réagissez habituellement. Les situations sont tantôt loufoques, tantôt très réalistes.

Certains passages sont hilarants au point d'en avoir les larmes aux yeux, mais encore une fois, je suis un homme et ce qui m'a fait rire ne vous fera pas forcément frémir. J'y ai même reconnu ma propre femme, qui n'est pas parfaite bien sûr, sinon elle ne poserait pas les questions dont elle ne veut pas entendre la réponse.

En somme, ce petit livre est un condensé d'humour savamment dosé, à lire impérativement, attention, fous rires garantis.

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 08:18

escale.jpgUne fois les amarres frappées sur les bollards, et les lamaneurs partis, les matelots du navire à quai installent l'échelle de coupée. Echelle, escale. Dans la Marine, jusqu'au milieu du XIXème siècle, les deux termes étaient synonymes. Pour avoir la même racine : scala en italien. On pouvait noter qu'un armateur comptait faire plusieurs échelles, plusieurs escales. On pouvait désigner des ports méditerranéens comme des "échelles du Levant". Maintenant, on dit seulement escale. Une escale est un lieu où l'on pousse une échelle. Parfois, l'échelle reste à mi-chemin entre la coupée, la "porte" du navire, et le quai. Elle pourra être descendue ou relevée. Parfois, l'échelle de coupée ne servira pas. Les escales des navires sont de plus en plus courtes, dans tous les ports du monde. Les souvenirs des marins qui ont posé leur sac à terre à la fin des années 80 glissent progressivement dans un imaginaire collectif. Dans le monde, 90% des marchandises transportées le sont en mer. Le trafic maritime international n'a cessé de croître, de même que la flotte marchande mondiale, avec une exigence de rendement de plus en plus élevée. Le métier de marin au long cours a changé. Les gens de mer ont changé. Peut-être pas encore tous les regards qu'on leur porte.

 

Ce livre a été lu dans le cadre de l'opération La Voie des Indés 2013.

Ce livre fait partie de la collection Long cours chez Light Motiv. Il traite de l'escale. Ce moment où le navire est à quai pour l'avitaillement, le seul moment que les marins ont pour toucher terre.

Entre la photographie et le texte, le photographe s'allie à l'auteur du récit pour un voyage dans le milieu des marins, quand ils sont sur le quai, à charger, décharger, soufflant un peu, avant de repartir pour une autre escale.

Le récit nous apprend l'origine du mot, mais surtout nous conte l'évolution du métier et ce qu'il en est actuellement, de manière qui peut être déroutante. Entre poésie et dure réalité, le texte nous mène au-delà des croyances populaires, le milieu des marins ne ressemble pas à ce que l'on s'imagine. La mise en page est cherchée, parfois comme un bloc, un paragraphe, parfois une seules phrase quelques mots en évidence

Les différentes photographies qui accompagnent le récit le suivent, nous racontent, presque sans avoir besoin des mots, non pas les conditions de vie du marin, mais l'ampleur de la tâche, de la vocation.

Certaines photographies sont très réussies, saisissant un visage, travailleur, serein, sûr. Tantôt la salle des machines, tantôt le navire le long du quai, les images sont belles, dans un univers loin d'être magnifique. Le photographe perçoit des instants presque volés au quotidien des marins lorsqu'ils sont à quai, en escale.

Un beau livre que j'apprécie plus pour les photographies que pour le récit. Un travail soigné, des instants immortalisés.

Je remercie Libfly et les éditions Light Motiv pour ce partenariat.

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voiedesindes2013.jpg

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 08:54
francegeo.jpgCe beau livre édité par Geo, le magazine, nous présente, normalement, les plus belles photographies parues pendant les vingt dernières années sur la France, ses paysages et ses habitants. L'idée de base est intéressante, avouons-le. Malheureusement, ce livre est décevant, non pas par la qualité de ses textes ou de la composition de ses photographies, quoique certaines sont très basiques, à la limite d'être prises par un amateur, mais par la qualité de l'image.
Il est tout à fait normal de s'attendre, à l'ouverture de ce livre, à découvrir des photographies aux couleurs magnifiques, mais la qualité n'y est pas. Des photos datent de vingt ans avant la réalisation du livre et ça se voit. Il y a du grain, les couleurs sont passées. Trop peu de photos sont de bonne qualité et la sensation de découvrir la France des années 80 s'immisce lentement jusqu'à se confirmer bel et bien tout au long de la lecture de l'ouvrage. C'est vraiment dommage.
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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 08:36

le-royaume--tome-2.jpgLe Royaume est un coin de terre paisible où il fait bon vivre, dirigé par un Roi plutôt bonne pâte.
À ses côtés, la Reine, parfois un peu acariâtre, et ses enfants : Thibault et Adrien, gentils mais pas très malins et Cécile, plutôt très maligne et pas très gentille enfin surtout avec ses frères.
Il y a longtemps, le Roi avait un frère, mais celui-ci ne rêvait que de guerre. Alors le Roi l'a fait emprisonner, le temps qu'il revienne à de plus pacifiques projets.
Au moment où commence ce récit, le frère du Roi a non seulement réussi à s'évader, mais il a en plus pris Cécile en otage.
Heureusement la valeureuse Anne va délaisser momentanément sa taverne et voler à la rescousse du Roi et de sa famille.
Aidée du fidèle François et d un des petits piafs moqueurs du village, elle va rejoindre l'équipée lancée à la poursuite du frère félon.
Une aventure pleine d'humour et de rebondissements de Benoît Feroumont, réalisateur de films d'animation il a notamment participé à la réalisation des Triplettes de Belleville.

 

ROYAUME-02-F-04.jpgCe deuxième tome du Royaume de Feroumont est largement à la hauteur du premier opus. Dans cet épisode, Anne tient toujours sa taverne accompagnée des oiseaux. Nous découvrons dans le même temps que le Roi laisse emprisonner dans les geôles du château son frère aîné. Malheureusement, ce prisonnier particulier s'enfuit avec la princesse, la fille du Roi. Le Roi est désemparé est part à la recherche de sa fille chérie en compagnie d'Anne, François et du valeureux Jean-Michel.

Fidèle à la première bande dessinée, le dessin paraît même mieux, plus graphique. Les personnages sont mieux travaillés et sont plus vivants. Les expressions des visages sont mieux réalisées que dans le premier tome. Les couleurs restent fidèles et sont très belles.

L'histoire est assez linéaire mais garde beaucoup d'humour et de dérision tout en gardant un minimum de sérieux. Une bande dessinée qui ravira le jeune public féminin, mais pas que...

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 08:27

blueberry.jpgBlueberry est affecté à Fort Navajo. En cours de chemin il rencontre le Lieutenant Graig et ils tombent sur le ranch des Stanton complètement calcinée et jonchée des cadavres de ses habitants. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un coup des indiens et le Lieutenant Graig décide de suivre leur piste pour délivrer le fils Stanton qui est entre leurs mains. Blueberry va devoir manoeuvrer entre l'inconscience de Graig et la haine des Indiens qui anime le commandant Bascom, bras droit du Colonel Dickson à Fort Navajo. Quand un rattle-snake entre dans la partie, tout se complique...

 

Blueberry01p.jpgCe premier tome de Blueberry installe, comme tout bon premier opus d'une nouvelle série, les personnages et les décors. Nous voici donc dans un pur western aux côtés d'un lieutenant bagarreur mais au gros coeur. Blueberry est une bande dessinée qui raconte la vie dans l'ouest am éricain, avec ses habitants, les indiens, et les colons américains, les civils comme les militaires. On apprend que chaque album a été travaillé pour essayer d'y relater des faits réels qui se sont déroulés. Les auteurs nous propose de l'aventure donc, mais avec un fonds documentaire étudié.
L'histoire donc ne se termine pas dès le premier album, mais va se poursuivre telle une saga dans la série. Blueberry est envoyé à Fort Navajo et va se confronter à la bêtise d'un gradé raciste, obtus, qui hait les indiens. Arrivera t-il à l'arrêter à temps, avant qu'une nouvelle guerre éclate ?
Le dessin, malgré les cinquante ans qui nous séparent de ce premier album, est réaliste et travaillé. Les couleurs, un peu passée, mettent en avant la cinématique choisie par les auteurs. Nous avons le plaisir de découvrir une bande dessinée utilisant des techniques de cinéma pour mettre un rythme et garder le lecteur jusqu'à la dernière page.
Blueberry est une bande dessinée sérieuse qui n'a malheureusement pas eu le même succès qu'un concurrent, plus abordable, Lucky Luke. C'est avec plaisir que vous découvrirez ou redécouvrirez cette série, même si le graphisme para ît vieillot. Un petit atout non négligeable, la couverture, signée par un autre dessinateur, est magnifique et devrait largement vous convaincre d'ouvrir ce premier épisode d'un très bon western.
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