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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 08:24

pistedestempliers1799 : Ethan Gage a suivi Napoléon dans sa campagne d'Égypte avant de gagner Jérusalem pour se mettre en quête d'un manuscrit trouvé par les Templiers lors des croisades. 1801 : de retour en France, après avoir joué les messagers lors de la bataille de Marengo, il rencontre un historien norvégien, Magnus Bloodhamme. Ce dernier lui fait part d'une étrange découverte. Il a reconstitué l'itinéraire des Templiers qui, en 1307, ont fui la France et les persécutions de Philippe le Bel pour se réfugier dans une abbaye cistercienne sur l'île de Gotland, en Scandinavie. Et ses recherches laissent à penser que ceux-ci, guidés par d'anciennes cartes vikings, auraient traversé l'Atlantique cent cinquante ans avant Christophe Colomb, pour mettre à l'abri un incroyable secret. Missionnés par Napoléon et Talleyrand afin d'asseoir auprès du président Jefferson l'alliance franco-américaine et de préparer la vente de la Louisiane, Ethan et Magnus traversent l'Atlantique et se retrouvent bientôt dans les territoires encore sauvages de l'Amérique, à la recherche d'une éventuelle présence templière. Ce qu'ils trouveront dépassera toutes leurs espérances.

 

Ethan Gage, est un apprenti savant électricien, espion à la solde des Français, des Anglais et des Américains, qui courtise les belles femmes. Ennemi puis ami de Napoléon, il couche avec sa soeur, mais l'empereur l'éloigne de sa famille en l'invitant à enquêter sur l'utilit é de la Louisiane que la France récupère aux Espagnols.
Le voilà parti en compagnie d'un Norvégien en Amérique, à la poursuite du jardin d'Eden.
Le roman approche les 500 pages mais il a le m érite de se lire très facilement, l'écriture est l'un des atouts de cet auteur qui permet au lecteur d'avoir une lecture très fluide. Les quelques personnages qui transitent autour d'Ethan sont assez caricaturaux pour ne pas paraître surpris lors des rebondissements prévisibles.
Ethan Gage est un personnage qui n'est pas si attachant que ça. Il ne pense qu'avec ses pulsions primaires et papillonne d'une femme à une autre. De plus, alors qu'il peut paraître rusé, il n'en est rien, et cela en devient très décevant.
L'histoire quant à elle est assez molle, il ne se passe presque rien pendant une grosse partie du roman. Il faut attendre le dernier tiers, peut-être même le dernier quart, pour commencer à avoir de l'action.
En somme, ce roman est assez décevant alors que nous nous attendons par la promotion de son prix Pulitzer sur la couverture à découvrir un auteur et un roman irréprochable. Ce n'est pas le cas malheureusement.
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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:22

cequiladvintduAu milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est abandonné sur une plage d'Australie. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière de la tribu qui l'a recueilli. Il a perdu l'usage de la langue française et oublié son nom. Que s'est-il passé pendant ces dix-sept années ? C'est l'énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l'homme providentiel qui recueille à Sydney celui qu'on surnomme désormais le "sauvage blanc". Inspiré d'une histoire vraie, Ce qu'il advint du sauvage blanc a été récompensé par huit prix littéraires, dont le Goncourt du premier roman 2012.

 

Ou l'histoire de quand un homme civilisé rencontre l'univers sauvage et que de sauvage il redevient civilisé. Narcisse Pelletier est matelot sur le Saint-Paul, il a dix-huit ans. Il est abandonné sur une plage d'Australie et recueillit par une tribu de sauvage. Dix-huit ans plus tard, un navire anglais le recueille et le ramène. Octave de Vallombrun le ramène en France, espérant pouvoir raconter ce qu'il advint du sauvage blanc pendant ces deux décennies passées au sein d'une tribu d'Australie.
Le récit se découpe en deux parties imbriquées l'une dans l'autre pour suivre aussi bien la découverte du matelot par les anglais et son retour en France que l'arrivée de Narcisse Pelletier dans la tribu et son accueil. La première partie est descriptive et raconte la vie de tous les jours du matelot dans un univers complétement opposé au sien. La deuxième partie est le courrier qui permet au Vicomte de Vallombrun de rendre compte de ses découvertes à la Société de Géographie dont il fait partie.
L'histoire nous permet ainsi de découvrir comment un jeune homme se retrouve coupé de tout et comment il doit s'adapter à sa nouvelle vie. Elle nous permet de le retrouver près de vingt ans plus tard, n'ayant plus le souvenir de son monde d'origine et comment il découvre ce nouveau monde, loin du sien qui l'avait accueilli. Le récit est passionnant. On y découvre comment l'homme blanc se considérait par rapport aux autres peuples. On y trouve des indices sur les tribus nomades qui, contrairement à l'homme civilisé qui est prévoyant, vit au jour le jour. Mais aussi que quelque soit le degré de civilisations, l'homme reste un être discriminatoire envers le sexe "faible" et que seule l'intellectualisation, par l'éducation ou la féminisation, à outrance de notre société permet de pallier ce défaut que l'on pourrait définir presque comme "génétique". Mais on s'écarte du débat et de la critique de ce roman. Il n'empêche que l'intérêt de ce livre est multiple et permet de découvrir deux sociétés opposées.
L'écriture est très fluide et la partie constituée du courrier de Vicomte est écrit simplement, sans tournure difficile, permettant au lecteur de s'imprégner de la teneur des avancées des recherches de cet explorateur passionné.
Un très bon roman, qui oblige le lecteur à une réflexion, résumée en quelques lignes dans les derniers paragraphes. Une aventure passionnante où Robinson rencontre l'indigène.
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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 08:10
failliretreflingue.jpgWestern des origines, véritable épopée fondatrice, tantôt lyrique, dramatique ou burlesque, Faillir être flingué est d'abord une vibrante célébration des frontières mouvantes de l'imaginaire.
Un souffle parcourt l'espace inhospitalier des prairies vierges du Far-West, aux abords d'une ville naissante vers laquelle toutes les pistes convergent. C'est celui d'Eau-qui-court-sur-la plaine, une jeune Indienne dont tout le clan a été décimé, et qui, depuis, déploie ses talents de guérisseuse aussi bien au bénéfice des Blancs que des Indiens.
Elle rencontrera les frères Brad et Jeff traversant les grands espaces avec leur vieille mère mourante dans un chariot brinquebalant tiré par deux boeufs opiniâtres ; Gifford qui manque de mourir de la variole et qu'elle sauve in extremis ; Elie poursuivi par Bird Boisverd dont il a dérobé la monture, Arcadia, la musicienne itinérante, qui s'est fait voler son archet par la bande de Quibble. Et tant d autres personnages, dont les destins singuliers, tels les fils entretissés d'une même pelote multicolore, composent une fresque sauvage où le mythe de l'Ouest américain, revisité avec audace et brio, s'offre comme un espace de partage encore poreux, ouvert à tous les trafics, à tous les transits, à toutes les itinérances.

Ce roman se déroule dans l'Amérique de la conquête, au pays des cow-boys, quand les shérifs poursuivaient les brigands, quand les indiens chassaient le bison, quand les saloons vibraient des bagarres alcoolisées, des douces voix des danseuses. C'est l'histoire de plusieurs personnages à l'état d'esprit typiquement américain qui se croisent à de multiples reprises. Cette mentalité d'expatriés qui partent à la recherche de l'eldorado, vivre libre et construire un avenir.
L'auteur nous propose un récit innovant dans le style et le genre. Nous suivons le destin de quelques américains prêts à jouer aux dés leur cheval ou une nuit au lit. Dans un univers difficile, nous découvrons ce qui a construit l'Amérique et comment est né cet envie de croire en l'avenir et pourquoi cette mentalité persiste toujours.
Le roman est d'un réel optimisme. Les personnages s'en remettant toujours au lendemain qui sera toujours mieux que le jour présent. Un brin d'humour chaussé de bottes en cuir. Un message de fraternité et de communauté dans la création et l'agrandissement d'un bourg en petite ville. L'initiative de gens ingénieux qui donnent aux américains quelques accords de gloire et qui nous fait comprendre pourquoi eux, plus que tous les autres, sont adeptes de la méritocratie.
Ce roman est plaisant à lire, est une bouffée d'évasion. En lisant la dernière page, vous regretterez le whisky de Sally, la douceur des couvertures de Nils, la vibration d'une cavalcade de chevaux ou encore la serviette chaude sur le visage après le rasage.
Une écriture fluide, pleine d'images, d'odeurs et de sons. Bref, un roman qui fera de tout lecteur un voyageur dans le temps et dans le l'espace, au pays des cow-boys et des indiens.

Ce roman a été lu dans le cadre de l'opération On vous lit tout en partenariat avec Le Furet du Nord et Libfly.

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