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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 08:22

justeuneombreTu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde. Tu manipules ? Tu deviendras une proie. Tu domines ? Tu deviendras une esclave. Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t'imposer dans ce monde, y trouver ta place. Et puis un jour... Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi. À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche. Juste une ombre. Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré. On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres. On t'observe jusque dans les moments les plus intimes. Les flics te conseillent d'aller consulter un psychiatre. Tes amis s'écartent de toi. Personne ne te comprend, personne ne peut t'aider. Tu es seule. Et l'ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos. Ou seulement dans ta tête ? Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard...

 

Cloé est une jeune femme d'une trentaine d'années. Anciennement une femme battue par son mari, c'est devenu une battante, dans ses relations avec ses amies, et dans son travail où elles convoitent un poste de Directrice Générale d'une agence de publicité. Cette jeune femme arrogante, hautaine, cache un lourd secret remontant à son enfance. Mais un soir, elle croise un homme, de nuit, cagoulé, juste une ombre, qui va commencer à la harceler, dehors, puis jusque chez elle. Devient-elle folle ou existe t-il réellement ?
Bien que le roman se lise facilement, car l'écriture est très fluide, légère et accélérant le rythme quand il le faut, il apparaît tout de même beaucoup de perte de tension à cause d'une facilité de l'auteur à tourner en rond pour ne pas dire grand chose. L'auteur s'étale trop sur les sentiments des personnages, pour devenir finalement des moments assez pathétiques. On retrouve dans ce roman, comme dans un autre roman du même auteur lu précédemment, beaucoup de clichés typiquement féminins et beaucoup de psychologie de comptoir, ça peut plaire, mais c'est assez gnan-gnan.
Les personnages sont travaillés dans l'excès. Cloé, le personnage principal, est détestable à souhait et sans intérêt, commune et son garde du corps, le commandant Gomez, un pur flic à l'ancienne, typique d'une série TV, sans intérêt non plus.
Le récit s'étale sur une premi ère moitié assez lentement et s'accélère sur la seconde moitié. Le chasseur se révèle dès l'apparition démasquée de l'ombre et le dénouement se découvre bien avant de le lire. Cette facilité est déconcertante et gâche encore plus le final tant attendu, bâclé par l'auteur.
En somme, c'est assez mauvais et sans réelle passion, l'auteur a sa trame, utilisable à répétition. Très très décevant.
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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 08:24

mystereampoule.jpgUn lustre s'est écoulé depuis l'affaire des homicides de ribaudes, Peire d'Escrivan croyait le temps des énigmes et des pérégrinations bien révolu, mais un nouvel événement vient bouleverser le quotidien des frères dominicains de Saint-Maximin : la Sainte Ampoule, ce flacon dans lequel Marie Madeleine avait conservé un peu de terre maculée du sang du Christ au pied de la croix, a disparu... Sur fond de trafic de reliques sacrées, la piste des larrons qui débute dans les ateliers d'un maître verrier de la cité aixoise va l'entraîner pour une nouvelle enquête sur les routes de l'Occident médiéval.

 

Ce roman est un récit qui se déroule au début du XIVème siècle est écrit presque à la manière de ces temps anciens. Peire est engagé pour retrouver la Sainte Ampoule dérobée. Son voyage démarre à Saint Maximim et ira jusqu'en Angleterre en passant par Aix et Paris.

Quelques termes et tournures vous permettent de vous imprégner assez rapidement, sans trop de complexes ni de difficultés. Le récit se déroule rapidement et avec beaucoup de légèreté. Le récit est bien construit et nous découvrons beaucoup de détails sur la vie d'antan dans la Provence médiévale.

L'histoire est intéressante mais l'atout de ce roman sont les connaissances que vous en tirerez en lisant ce roman jusqu'au bout. L'auteur a étudié cette période suffisamment pour arriver avec une certaine passion à vous transmettre un peu de ce savoir. Le personnage principal, Peire, est le second atout de ce roman. Beaucoup de bonnes volontés mais des accès de fureurs violentes vous font découvrir un personnage ambigu, attachant pourtant, mais complètement dérangé. Ce personnage principal est certainement très fidèle à la mentalité de l'époque et à la psychologie des gens du monde médiéval.

Finalement, ce roman est un moment intéressant de lecture, et passionnant dans lequel chaque page vous permettra d'en apprendre toujours un peu plus sur l'époque du Moyen-Age, une époque trouble et fantastique.

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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 14:44

seullesilenceJoseph a douze ans lorsqu’il découvre dans son village de Géorgie le corps d’une fillette assassinée. Une des premières victimes d’une longue série de crimes.
Des années plus tard, alors que l’affaire semble enfin élucidée, Joseph s’installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d’enfants se multiplient…
Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante.

 

Ce roman nous parle de la vie d'un jeune garçon qui devient un homme et dont la destinée est dictée par une série de meurtres horribles dont les victimes sont des petites filles. Les meurtres commencent alors qu'il n'a pas dix ans dans son village perdu de Georgie aux Etats-Unis. Un jour, c'est lui qui découvre le corps d'une de ces fillettes. Et cette découverte va le pousser à vouloir tout découvrir, qui est l'auteur de ces meurtres. Est-ce l'étranger qui vit en face de chez lui ?

Ce roman se lit très facilement. La trame démarre alors qu'il est petit. Jeune garçon plein de sentiments, il devient un homme, toujours sensible aux odeurs, aux sensations. Beaucoup d'émotions traversent ce récit pour nous décrire tous les passages importants de la vie de Joseph. Un petit garçon plein de bonnes intentions, qui se sent responsable parce qu'il n'arrive pas à empêcher les meurtres qui s'étalent sur le temps.

Le personnage de Joseph est extrêmement attachant, et nous nous sentons suffisamment proche de lui au bout de quelques pages pour ressentir tout comme lui ses émotions. Son enquête qui prend plusieurs décennies après les premiers meurtres nous font penser que c'est tantôt tel personnage, tantôt un autre, mais pas une seule fois il nous est possible de deviner quel est le vrai meurtrier, l'être mauvais qui aura fracassé le destin d'un jeune garçon.

Ce roman m'aura fait penser à une précédente lecture de Steven Millhauser, Martin Dressler, non pas dans le récit, car c'est complétement différent, mais dans la destinée de personnages à qui d'énormes déboires arrivent, et qui se relèvent à chaque fois, toujours plus fort, toujours plus obsédé par leur destinée à accomplir.

L'écriture est fluide et sans lourdeur, l'écriture est légère et rapide. Le récit est bien construit et tient en haleine jusqu'à la dernière page. Un très bon roman, un excellent roman...

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 08:10

larmeefurieuseAvec sa petite blouse à fleurs et son air timide, Valentine Vendermot et son histoire de fantômes ne sont pas de taille à mobiliser une brigade parisienne. Pourtant, le commissaire Adamsberg a très envie de s'intéresser à cette chevauchée nocturne dans le bocage normand. Il délègue l'enquête en cours et se rend sur les lieux : Ordebec, son église, son bistrot, son chemin de Bonneval, ses crimes atroces.

 

Dans ce roman de Fred Vargas, nous sommes aux côtés d'Adamsberg, un commissaire de police à Paris qui enquête sur plusieurs affaires. Ce récit n'est pas le premier roman dans lequel apparaît le personnage principal mais il est assez facile de le découvrir, l'auteur ne faisant que de rares références à ses anciennes affaires. En Normandie, dans le village d'Ordebec, une série de meurtres bouleverse les villageois. Une jeune fille avoue avoir vu l'Armée furieuse, une vieille légende faisant passer sur un chemin aux alentours du village les prochains condamnés aux yeux d'un élu qui devra informer les villageois. Ces condamnés sont, à chaque fois, de mauvaises personnes ayant de lourds secrets à cacher comme un meurtre. Et en effet, très rapidement, les morts s'accumulent. Dans le même temps, le patriarche d'un groupe industrie français puissant décède, brûlé dans sa voiture. Les soupçons vont immédiatement vers Momo, un jeune dont le passe-temps favori est justement de brûler des voitures.
Adamsberg est entouré de son équipe, tous ayant leurs particularités, donnant un son dissonnant mais finalement qui fonctionne très bien. Les personnages sont très bien présentés et sont mêmes très attachants. L'esprit tortueux du commissaire est assez déroutant et ces collègues tels que Danglard sont d'un grand réalisme.
L'enquête, quant à elle, se présente d'une manière très différente, déroutante, mais bien structurée. Le récit est envoûtant et la fluidité de l'écriture ne vous laissera pas de répit. Il n'y a aucun temps mort dans l'enquête et les rebondissements sont légers, bien pesés et n'entravent pas son déroulement.
Au-delà de l'histoire, nous découvrons quelques éléments de l'histoire locale mais aussi sur des détails animaliers assez anodins.
En somme, entre une histoire intéressante et bien tenue, une écriture facile et très souple, ce roman de Fred Vargas est un réel plaisir de lecture, un polar intéressant sans la note glauque que nous pouvons rencontrer depuis quelques temps chez certains autres auteurs.
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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 08:32

relicLe Muséum d'histoire naturelle de New York prépare une grande exposition sur les croyances mystiques des peuples primitifs. Mais une série de meurtres sauvages sème la panique... D'où vient cette présence mystérieuse qui semble hanter les recoins du musée ? C'est ce que Aloysius Pendergast, expert du FBI, est bien décidé à découvrir. La réponse pourrait-elle se trouver dans les sous-sols, là où ont été oubliées ces mystérieuses caisses, derniers vestiges d'une expédition en Amazonie dont personne n'est revenu ?

 

Ce roman du début des années 90 se situe dans le plus grand musée du monde, à New-York. Après l'échec d'une expédition en Amazonie dont l'objectif était de retrouver les traces d'une tribu primitive, les caisses contenant des objets recueillis sont abandonnées dans un recoin du musée. Quelques années plus tard, à l'occasion d'une exposition, certains de ces objets sont ressortis et une vague de meurtres est perpétrée au sein du musée.
Ce roman ressemble à s'y méprendre au scénario de la même époque avec des personnages un peu caricaturés et un dénouement qui laisse la place à un mystère toujours aussi épais, à New-York avec un temps de chien (rappelez-vous Godzilla par exemple). Mais l'atout de ce roman est le réalisme des descriptions et du fonctionnement du musée mais aussi avec quelle efficacité cette écriture à quatre mains vous mène dans un thriller haletant.
Les premiers chapitres, suite aux premiers meurtres, dénoncent l'indiff érence des scientifiques pour ce qui n'est pas en rapport avec leurs sciences, jusqu'à faire obstruction à une enquête de police. Les personnages sont assez typés, nous retrouvons le professeur brillant et passionn é mais handicapé, la jeune femme intelligente et intègre, mais aussi l'agent du FBI incapable ou encore le directeur du musée prêt à tout pour défendre ses privilèges.
L'enquête menée en très grande partie par le Docteur Frock et son assistante est finalement passionnante, les auteurs ne parsemant les indices qu'au compte-goutte, mais suffisamment à chaque fois pour ne pas frustrer le lecteur. Les rebondissements sont presque inexistants, le récit étant très linéaire, il ne faut pas s'attendre à des retournements de situation perturbants. C'est assez lisse mais le suspense est présent, tangible.
Le dénouement est fidèle à notre attente, tout est bien qui finit bien mais... un seul homme a tout compris, le puzzle du mystère est presque complet.
Dans l'ensemble, ce roman est très bien écrit, d'une écriture rapide et fluide, et l'histoire tient la route. Un bon thriller, très efficace.
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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 08:16

depeurquelesMartin Gregory mène une vie banale dans une banlieue new-yorkaise, entre sa femme et ses deux chiens qu'il adore. Un jour, il commet un acte atroce et inexcusable qui n'a cette fois rien de banal. Après ce coup de folie, Martin accepte, à la demande de sa femme, de se soumettre à une analyse. Celle-ci dévoile petit à petit que Martin n'est pas la personne ordinaire qu'il croyait être. Son crime sanglant a indiscutablement été commis sous l'empire d'un dédoublement de la personnalité. Lors des séances d'hypnose du Dr Somerville, Martin va découvrir qu'il est un autre et même plusieurs autres qui manœuvrent diaboliquement sa vie à son insu.

 

Martin est un cadre respecté et voué à progresser au sein de son entreprise. Il est très amoureux de sa femme et adore ses deux chiens. Pour l'anniversaire de son épouse, il prévoit de beaux cadeaux. Mais le soir de l'événement, il égorge ses chiens et les met dans une bo îte qu'il offre à sa femme. Il est alors suivi par un psychiatre, Sommerville, qui l'hypnotise pour refaire surgir un passé douloureux.
Ce roman débute assez mal. Le personnage principal est agaçant, et c'est énervant d'appeler constamment ses chiens par le terme "garçons" comme s'il s'agissait d'enfants. Mais passé le premier chapitre et l'événement sanglant, le roman devient vite intéressant et addictif. Nous suivons Martin qui tient son journal et qui relate ses journées et ses découvertes, entrecoupé des séances d'hypnose régressive où nous d écouvrons l'autre facette de Martin. Il arrive parfois pendant la lecture de ne plus savoir qui dit la vérité.
La quête de Martin et son suivi psychologique par Sommerville, le psychiatre, vont crescendo jusqu'au dénouement qui ne laisse plus de place au doute.
Ce roman avait déjà été publié précédemment il y a près de trente ans sous un autre titre qui paraît mieux se concilier avec l'histoire que le nouveau titre.
L'écriture de l'auteur est fluide et les différents chapitres, tantôt le journal, tantôt les retranscriptions des séances... sont parfaitement maîtrisés. Le récit est progressif et permet de suivre l'état de Martin dès le début jusqu'à la fin sans accroc.
L'auteur propose ici un thriller psychologique intelligent et intéressant, sans dénigrer les personnes atteintes de troubles ni en faire l'apologie. Un très bon roman.
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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 08:20

lepreuveacideLe détective Edgar Mendieta, alias Zurdo, le Gaucher, songe au suicide. Quarante-trois ans, un boulot de chien, pas de femme, et une très forte tendance à l’autoflagellation.
Pour couronner le tout, on le charge d’enquêter sur la mort d’une splendide strip-teaseuse, Mayra, qu’il a connue d’un peu trop près : une bombe aux yeux vairons, la seule à l’avoir traité avec indulgence, presque tendresse.
Zurdo est bon pour la tournée des night-clubs, cantinas et autres arrière-cours du Mexique contemporain, au moment où le gouvernement déclare la guerre aux narcos. Son spleen n’est pas près de s’arranger : outre les trafiquants d’armes, les faux gringos et les danseuses paniquées, Gris, son fidèle lieutenant, est en pleine crise amoureuse ; son chef voudrait laisser tomber l’enquête ; lui n’arrive pas à mettre la main sur son psy et pleure son amour perdu. Pendant ce temps, la tequila coule à flots et les cadavres s’empilent.
Avec son style inimitable, Mendoza nous plonge dans un Mexique baroque et délirant, où on tutoie la mort à tous les coins de rue, entre deux verres. Un polar impeccable, avec tous les ingrédients du genre, plus une bonne dose d’humour et l’argot lyrique des truands latinos.

 

L'épreuve de l'acide est un roman mexicain se déroulant dans l'univers d'un policier honnête qui combat le crime. Il enquête sur le meurtre d'une strip-teaseuse qu'il connaît et qui l'a envoutée. Un de ses mamelons a été coupé. Mendienta va devoir tirer toutes les ficelles pour pouvoir retrouver le meurtrier de cette jeune femme, belle et intelligente, jusqu'à parfois tirer de drôles de ficelles.
Ce polar étranger est assez sombre et pessimiste. Nous sommes confrontés au mur criminel du Mexique, ce crime enraciné culturellement dans ce Mexique moderne. Des faits s'ajoutent au premier meurtre et peuvent paraître affligeant mais l'enquêteur les accueille avec beaucoup de facilité laissant penser que la routine et l'habitude lui en ont fait voir plus que ça.
Le personnage de Mendieta est attachant, un homme assez normal, loin d'une flic héros, avec des défauts comme des grandes qualités humaines. Les personnages secondaires qui tournent autour de Mendieta ne sont pas des caricatures de policier ou de truand ou les deux à la fois, fabricant ainsi un univers très crédible.
L'écriture est aux premiers abords assez perturbante, mais se prête bien au genre voulu et à l'ambiance souhaitée. Nous nous retrouvons au plus proche des personnages, sans filtre, à sentir l'odeur de cigarette ou le sang, à écouter le timbre de leur voix.
L'histoire est pleine de rebondissements, sans violence, mais les événements qui se déroulent durant l'enquête sont extrêmement violents.
Ce roman est une agréable découverte d'un auteur mexicain, d'un style différent, d'un bon polar étranger et contemporain.
Je remercie Babelio et Métailié pour ce partenariat.
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babelio
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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 08:28

jusquacequelamortVincent est guide de haute montagne dans le Mercantour. Il vit retranché dans la solitude depuis que sa femme l'a quitté, cinq ans plus tôt, sans aucune explication. Un souvenir toxique, à l'image de l'ancolie, fleur somptueuse dont la brûlure est intolérable. Le seul remède qu'il a trouvé pour dépasser cette trahison est d'entretenir une réputation de Don Juan. Mais lorsqu'une jeune femme plus fragile que les autres se suicide peu après leur rupture, Vincent est sous le choc, et se marginalise encore davantage. Seule Servane, une nouvelle recrue de la gendarmerie fraîchement mutée dans la région, ne lui tourne pas le dos et parvient à pénétrer son univers. Fascinée par la montagne, elle lui demande de l'initier à ce milieu rude mais passionnant. Peu à peu, dans ces grands espaces et cette nature grandiose, les deux êtres solitaires vont se lier d'une amitié profonde... Mais la montagne sait aussi se montrer cruelle : le meilleur ami de Vincent est retrouvé mort au fond d'un ravin. Aux yeux de tous, un accident tragique, banal. Pourtant, le guide refuse de croire qu'il s'agit d'une chute mortelle, d'autant plus qu'il commence à recevoir, au compte-gouttes, de mystérieux messages anonymes semblant vouloir le mettre sur la piste du ou des assassins. Secondé par Servane, Vincent se lance alors dans sa propre enquête, mais il est loin d'imaginer l'horreur de ce qu'ils vont mettre au jour : des secrets qui, peut-être, auraient dû rester enfouis au plus profond de cette vallée d'apparence si paisible...

 

Vincent Lapaz est un guide de montagne dont le meilleur ami décède. Aidé par Servane, une gendarme qui vient d'arriver dans la région pour sa première affectation, ils enquêtent pensant que l'accident n'est peut-être pas involontaire. Sur les traces d'un meurtrier, la montagne va leur dévoiler des secrets inavouables.

Le roman est imposant et il faut attendre plusieurs centaines de pages que l'histoire prenne un rythme satisfaisant. Les deux tiers sont consacrés à du sentimentalisme caché derrière un rideau un peu trop fin de thriller mal dosé. La psychologie des personnages principaux donne l'impression de faire clichés sur clichés, une psychologie de comptoir ui devient à force très agaçante. C'est mielleux et la fin en est le parfait résultat, prévisible et trop... parfait.

Il faut attendre le deuxième tiers du livre pour commencer à avoir de la cadence et le dénouement est prévisible une centaine de pages avant la fin.

Les personnages sont caricaturés presqu'à l'extrême.

Le roman est écrit avec beaucoup de courtes phrases pour essayer de lancer du mouvement, mais l'histoire ne suit pas, et nous nous retrouvons à lire, comment exprimer cette comparaison, un arlequin plus... violent, dans les actes et les sentiments.

Ce roman est en somme assez décevant d'autant qu'il a été acheté à cause du bandeau promotionnelle qui vantait son prix. Finalement, on se retrouve loin du compte.

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20 avril 2014 7 20 /04 /avril /2014 08:04

thunder1Un magnat russe périt dans l’explosion criminelle d’une raffinerie en Sibérie. Son fils, Ilya Volochin, part en Angleterre vivre chez une grand-mère qu’il ne connaît pas. Dans son nouveau lycée, il rencontre Angela et trois autres adolescents au caractère affirmé. Agressés, ils réussissent à repousser leurs adversaires avant de découvrir qui est le commanditaire de ce guet-apens. Ils comprennent vite que leur réunion n’est pas le fruit du hasard… 

 

De nos jours, le fils d'un industriel russe arrive à Londres et intègre un lycée dans lequel il fait la rencontre d'adolescents un peu différents.

Ce roman de David S. Khara est le premier qu'il écrit pour un public jeune. Après le succès rencontré avec Le Projet Bleiberg, l'auteur propose ici ses talents dans un roman alliant scènes d'actions et découvertes mystérieuses aux plus jeunes.

Les recettes utilisées précédemment dans ses différents roman, des Vestiges de l'aube (dont la suite se fait toujours attendre, même si pour nous faire patienter il a réussi à faire adapter ce premier roman en bande dessinée en travaillant auprès d'une équipe toute aussi talentueuse) à la trilogie de Morgenstern, sont bien sûr les atouts de ce nouveau roman.

L'écriture est fluide permettant une lecture assez rapide, sans lourdeur, permettant au lecteur de dévorer chapitre après chapitre. De plus, la construction de son roman est assez identique aux habitudes de l'auteur, nous faisant remonter de temps en temps par des flashbacks, bien avant la naissance de nos jeunes héros, aux prémices du projet dont ils sont finalement issus. Ce premier tome présente donc les personnages, avec quelques miettes du suspense que les prochaines épisodes, n'en doutons pas, nous feront vivre.

C'est cette recette, pour être un lecteur de la première heure de David S. Khara (je conserve dans un coffre l'exemplaire dédicacé de chez Rivière Blanche, on ne sait jamais, dans quelques années sa valeur aura peut-être décuplé !), je retrouve ce style, adapté aux plus jeunes lecteurs. Et j'apprécie le clin d'oeil à Ethan. En bon publiciste, c'est une façon d'amener ses futurs adultes à découvrir Bleiberg.

Etant le père d'un adolescent, il en a profité pour le lire. Son avis est sans partage, action, suspense, enquête, tous les atouts sont réunis pour réussir une future saga entre Cherub et Henderson Boy. Les faits relatés pendant la seconde guerre mondiale faisant le lien avec les événements du roman qui se déroule de nos jours ajoutent à l'ampleur des conspirations et des missions dangereuses qui en résultent. Un thriller réussi à lire...

Je remercie Babelio et Rageot pour ce partenariat.

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babelio

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 08:01

lesfourmisLe temps que vous lisiez ces lignes, sept cents millions de fourmis seront nées sur la planète. Sept cents millions d'individus dans une communauté estimée à un milliard de milliards, et qui a ses villes, sa hiérarchie, ses colonies, son langage, sa production industrielle, ses esclaves, ses mercenaires... Ses armes aussi. Terriblement destructrices.
Lorsqu'il entre dans la cave de la maison léguée par un vieil oncle entomologiste, Jonathan Wells est loin de se douter qu'il va à leur rencontre.
A sa suite, nous allons découvrir le monde fabuleusement riche, monstrueux et fascinant de ces «infraterrestres», au fil d'un thriller unique en son genre, où le suspense et l'horreur reposent à chaque page sur les données scientifiques les plus rigoureuses.
Voici pour la première fois un roman dont les héros sont des... fourmis !

 

Un couple avec un enfant hérite d'un appartement dans Paris. Dans le testament, l'oncle décédé insiste sur le fait de ne pas pénétrer dans la cave, mais la curiosité l'emporte. Dans le même temps, nous découvrons le réveil de l'hibernation dans une cité de fourmis rousses.
Alternant le récit entre les personnages qui découvrent le contenu de la cave mystérieuse et la vie dans une fourmillière, l'auteur propose ici un récit original et instructif. La vie d'une fourmi est rendue passionnante grâce à une écriture facile et fluide, mais aussi grâce aux explications scientifiques qui parsèment le roman nous donnant des éléments pour comprendre le travail et la passion des entomologistes, pour comprendre un peu plus ce qu'est une fourmi, un insecte assez banal, et pourtant extrêmement complexe.
Dès les premières pages, il est aisé de comprendre le succès que le roman a eu et a toujours par son écriture et la construction du récit bien réalisé.
L'histoire des fourmis est d'un réel intérêt et nous permet d'en apprendre un peu plus sur ces insectes qui peuplent chaque partie du monde, enfouis sous terre et possédant des milliards de milliards d'individus et possédant quasiment pour chaque espèce un mode de fonctionnement sociétal différent.
Un roman alliant une quête autant humaine que myrmicéenne, reliée par cet oncle décédé, un pacte entre l'homme et l'insecte ou comment apprendre tout en prenant du plaisir. Un roman qui mérite son succès.
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Le silence des agneaux
Thomas Harris
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