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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 08:34

c2h402Une sociopathe qui tue tous ceux qu’elle touche, un frappadingue qui veut réussir dans le roman sentimental, une stagiaire subissant un harcèlement d’un nouveau genre, une dingue qui pense que John Wayne est toujours vivant, une petite fille inquiétante, un gigolo qui picole comme un trou, une femme humiliée et des philosophes néo-kantiens qui s’étripent… Tels sont les personnages de ces huit nouvelles dans lesquelles on oublie souvent que boire et fumer nuisent dangereusement à la santé.

 

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier l'auteur Condie Raïs et Livraddict pour ce partenariat.

C2H402 est un recueil de nouvelles dont le personnage central, mais non principal, est Condie Raïs. Avec beaucoup dauto dérision, l'auteur s'affuble d'un défaut, celui il paraît que tous les bons écrivains ont, et qui restent dans l'ombre les écrivains par leur défaut et dont le talent se révèle uniquement post-mortem, vous l'aurez deviné, ne serait-ce qu'en regardant la couverture, c'est l'alcoolisme. Donc, Condie Rais est le personnage central de ces différentes nouvelles qui se suivent. Elle participe au succès d'un écrivain de roman à l'eau-de-rose en lui écrivant la trame de ses romans, puis lorsque le succès arrive et qu'il déménage, il est remplacé par une jeune femme. Elle perd son stage grâce à Condie Raïs qui ne supporte pas qu'elle se fasse marcher sur les pieds par un supérieur envahissant, bouffi de bonnes intentions, bête comme ses pieds. Ce recueil s'égrène au fil des nouvelles avec comme toile de fond une alcoolique amoureuse de siamois irascibles, et comme couverture les défauts d'une société superficielle. Certaines nouvelles sont décalées par rapport à la trame principale mais restent dans le ton voulu et particulièrement les trois dernières qui sont réellement criantes de vérité quant aux relations sociales.

Une écriture aisée qui met en valeur le récit, fluide et entraînante, nous permettant de nous imprégner de chaque nouvelle avec beaucoup d'intérêt. Des textes à l'humour acide, piquant, acéré, caché sous une couche de dérision, de constat des travers de tous. Des nouvelles différentes, contemporaines. Un vrai plaisir de découvrir cette auteure. Un autre atout avant de finir, c'est le professionnalisme concernant la mise en page, pas de faute, ni de coquille, une syntaxe impeccable. En un mot, ou plutôt deux, ou peut-être trois... A découvrir absolument.

Je remercie  Livraddict et Condie Raïs pour ce partenariat.

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 08:28

thorgal1Quand débute l'histoire, Thorgal Aegirson est déjà en bien mauvaise posture: il est enchaîné à un rocher et est condamné à mourir, noyé par la marée montante. Son crime est d'avoir osé aimer Aaricia, la fille du roi des Vikings du Nord, lui, le bâtard né d'on ne sait qui et on ne sait où. Il doit son salut à une magicienne qui le sauve en échange de son obéissance pendant un an.

 

thorgal1planche.jpgThorgal est emprisonné par Gandalf-le-fou et sacrifié à la mer. Mais une femme apparaît et le sauve en échange d'un an de sa vie.

Thorgal est certainement la première série d'Heroic-Fantasy dans l'univers de la bande dessinée et la plus aboutie.

Le dessin est précis, appliqué, réaliste et magnifique. Les couleurs sont soit trop criardes, soit trop fades, mais pour l'époque, elles sont parfaites. Le scénario quant à lui est vraiment au-dessus de la moyenne, mêlant aventure, combat, sentiment.

Dans ce premier, constitué en réalité de deux histoires, nous apprenons à connaître le héros. Un guerrier amoureux, intègre et valeureux. Prêt à se battre pour une cause, aimant une magnifique viking, fille du chef, et surtout fier, et défendant ses idées. La deuxième histoire, bien que courte, nous montre un Thorgal épris de liberté.

Un peu de magie et de rêve, de l'héroïsme, et de l'amour, et Thorgal avec ce premier album, annonce une série devenue un classique.

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 20:01

findumondePrévue le 21 décembre 2012 (selon les Mayas ou Hollywood) ou pour dans 3 milliards d’années (selon les astrophysiciens) ; consécutive à un désastre écologique (toujours Hollywood) ou à la collision de notre galaxie avec sa voisine (toujours les astrophysiciens) ; qu’elle soit d’origine humaine ou d’intervention divine... la fin du Monde a toujours été au cœur de nos fantasmes et de nos peurs.

Pour perpétuer la tradition, Les Artistes Fous Associés vous invitent à découvrir dans ce recueil 20 récits d’Apocalypse illustrés. Épopée cosmique et bouffonne en rimes et en vers, odyssée hallucinatoire d’un dernier survivant sans cesse rêvant d’un ailleurs hors du temps, recueil de fragments de vie étranges et menaçants dessinant la fin du monde façon puzzle, farce fellinienne sexuelle et féroce, et tant d’autres : venant des quatre coins de la francophonie, des auteurs et des illustrateurs débutants comme confirmés vous font partager leur imaginaire et une part de leur folie. Comme un baroud d’honneur face à l’anéantissement collectif.

Avant de commencer cette chronique,je tiens à remercier l'association Les artistes fous associés pour ce partenariat.

Fin(s) du monde est un recueil de nouvelles et comme son titre l'indique, toutes les fins possibles du monde y sont relatées, du moins les plus créatives. Un virus décimant la population ne laissant que quelques humains seulement survivants, ou alors un virus, plus bizarre, faisant que les gens contaminés deviennent des zombies «morts» de faim. Mais la fin du monde, c'est aussi la fin d'un jeu vidéo dans lequel héros plombier parvient à sauver sa princesse des griffes d'un monstre bête en traversant plusieurs mondes jusqu'au huitième et dernier qu'il détruit. C'est aussi la fin annoncée, proclamée mais qui n'arrive pas, une erreur de calcul, et la fin vue par des astronautes dans l'espace lorsque la Terre est percutée par un astéroïde détruisant toute vie sur la surface.

Les nouvelles recueillies ont toutes un point commun, leur originalité. Mais certaines utilisent la vague du zombie, très à la mode en ce moment, avec aisance. D'autres poussent la réflexion sur la réaction de ces survivants, leur comportement. Je suis impressionné par cet employé qui récolte les souvenirs des gens disparus mais non connus, ou dans cette station orbitale où avec une grande crédibilité la loi du plus fort s'impose au détriment des plus faibles et de la seule femme de l'équipage.

Les textes sont illustrées par des œuvres d'artistes différents. J'ai été sensible à certaine de ses illustrations, à d'autres un peu moins. Un travail a été accompli avec énergie et passion. Mais malheureusement, elles ne sont qu'en noir et blanc.

J'ai apprécié, pour des récits amateurs, sans être péjoratif bien sûr, de découvrir des pages à la syntaxe irréprochable et sans coquille (fautes d'orthographe ou de frappe). L'atout n'est pas négligeable et prouve le sérieux de cette jeune association qui publie donc un premier recueil de qualité.

Un recueil donc fort intéressant qui propose des récits visionnaires d'une fin du monde hypothétique ou bien réelle. A découvrir pour la qualité de ces textes et leur originalité.

Je remercier Les artistes fous associés pour ce partenariat.

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artistes fous associés

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 19:22

Remerciements à tous les participants pour ce concours.

 

Le jour du Roi de Abdellah Taïa

Cloclo

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 08:39

dreamlandDans les plaines arides et surchauffées du Nevada, Myriam McGregor, journaliste d'investigation au Los Angeles Times, va apprendre à ses dépens qu'il vaut mieux ne pas s'approcher de la Zone 51.
Depuis des années, le physicien Jack Wise travaille dans les installations les plus secrètes et les mieux gardées au monde de Dreamland. Ayant découvert le secret de l'antigravitation, il reçoit un message d'outre-espace lui enjoignant, preuves à l'appui, de révéler l'existence d'une civilisation extraterrestre.
Une course contre la montre va s'engager pour la journaliste et le scientifique, aidés par un indien Hopi aux étranges pouvoirs et un agent du Mossad. Traqués par les services secrets, manipulés par les agences gouvernementales, ils n'auront de cesse de prouver que la vérité est ici !

 

Avant de commencer  cette chronique, je tiens à remercier les Éditions Kyklos pour ce partenariat.

Dreamland est un récit avant-gardiste. L'histoire se déroule aux États-Unis. Myriam, une journaliste reconnue, mène une enquête sur la Zone 51 dans le Nevada suite à une fuite d'un des membres de cette base qui n'existe sur aucune carte. Mais tout se déroule bizarrement. Elle est accostée par un indien qui l'aide et rapidement, les informations qu'elle récolte vont à l'encontre de ses propres convictions. Les extra-terrestres existent.

Brad Coleman Propose ici un récit digne de la série X-files dont je pense qu'il aura puiser quelques idées (la troisième saison plus particulièrement). Nous nous retrouvons au milieu d'une histoire où se mêlent l'information et la désinformation. Mené tambour battant, l'histoire démarre dès les premières pages pour arriver à un dénouement un peu perturbant mais réaliste. Sans lourdeur ni passage mou, le récit nous fait prendre des chemins inhabituels. Les révélations et le maquillage pour les masquer nous font comprendre que le citoyen est pris pour une petite fourmi, régit par des politiques, des militaires, et des scientifiques peu scrupuleux. Ces manipulations qui ont toujours été serait le fruit d'une race extra-terrestres agressives voulant asservir l'humain. L'explication est un peu tirée par les cheveux, mais au point où en est, plus rien n'est surprenant.

Le récit nous pousse à une réflexion assez éloignée de la base du thriller fantastique mettant en œuvre un complot inter-gouvernemental visant à masquer à la population l'existence des petits hommes gris (on se croirait réellement entendre Mulder dans sa croisade pour la vérité). En effet, la lettre retranscrite au début du roman mais traduite et à la fin en langue originale, nous force à réfléchir sur le devenir de l'homme sur Terre s'il ne prend pas soin de son environnement. Le désarmement nucléaire est-il une utopie. En tout cas, l'auteur rejoint Bernard Benson dans son Livre pour la paix. Rien ne nous sera offert si la bêtise de l'armement pour se protéger ou dissuader ne s'arrête pas maintenant. L'homme serait donc voué à se détruire soit-même, nul besoin d'invasion extra-terrestre.

Ce récit mélangeant informations, actions et réflexions, est comme une mise en garde romancé de notre avenir. Un excellent thriller dans la même veine que la série télévisée X-files. A lire absolument...

Je remercie les Éditions Kyklos pour ce partenariat.

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Kyblos

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 08:02

zombieislandA la suite d'une catastrophe mondiale les p les plus développés sont envahis par des hordes de zombies cannibales. Seules quelques enclaves subsistent, en Somalie notamment. A la recherche d'un remède au virus, un groupe d'adolescentes surarmées, menées par un vétéran, se rend à New York. Tous se croient préparés au pire. Mais dans l'île de Manhattan en ruine, ils vont bientôt découvrir que la non-mort est loin d'être le destin le plus terrifiant...

 

Une épidémie s'est répandue à l'échelle planétaire. Les morts se relèvent et sont affamés. Delkab, un agent des Nations Unies, se trouve en Somalie avec sa fille. Un groupe armé composé de jeunes femmes les enlèvent et en échange de la libération de sa fille, Delkab doit trouver des antiviraux pour la chef du groupe. Il se retrouve alors en bateau accompagné d'un groupe de guerrières à peine plus âgées que sa fille, en route pour New-York.

Ce roman est un récit alliant fantastique et horreur. Les gens meurent et suite à un virus contracté, ils deviennent des morts-vivants, des zombies. Dans ce roman, l'auteur traite des limites que l'homme peut atteindre pour se sauver ou sauver un être cher. Les adolescentes qui se battent au côté de Delkab sont là pour lui faire prendre conscience qu'au-delà de notre propre personne, nous pouvons nous battre pour des idées, des concepts qui nous dépassent, ou pour l'amour d'une autre personne.

Il est décevant de ne pas avoir de vraies scènes de violence dans un roman traitant de zombies, mais le principal atout réside surtout dans l'écriture qui est très fluide. L'histoire est assez pauvre. Des chapitres entiers sont utilisés pour une courte scène, parfois insignifiante. Mais il y a une question qui reste en suspend. Comment cette épidémie est-elle née ?

En somme, un roman loin des clichés choquants et violents, qui se lit facilement, mais sans grand intérêt au niveau de la trame.

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 08:30

 borderline3Fernando Villa est un écrivain maudit. Ses nuits, il les passe à écrire des tragédies inconnues mais bien réelles. Sa seule piste : la tocohuaca, une herbe chilienne qu’il fume régulièrement. C’est ainsi que Fernando embarque pour Valparaiso à la recherche d’un Indien mapuche qui pourra le renseigner.
Pendant ce temps, ailleurs au Chili, Hans Decker fait de terribles cauchemars. L’objet de ses mauvais rêves : un homme qu’il ne connaît pas et qu’il n’a jamais rencontré, Fernando.
La nuit suivante, Fernando se remet à écrire compulsivement. L’objet de son récit, Juan Huiscaleo, un Indien jadis victime d’un homme de main du Général Pinochet, un certain Hans Decker. Désormais, les destins de l’écrivain et de l’ex-tortionnaire allemand se croisent… jusqu’à la mort ?

 

borderline3.jpgFernando Villa décide de se rendre au Chili pour découvrir quelle drogue a t il fumé lorsque son ami est rentré de ce pays. Arrivé là-bas, ses transes reprennent.
Ce troisième tome de Borderline diffère un peu des précédents mais est dans la continuité de l'histoire. A peine remis de ses nuits harassantes et suite à la découverte du meurtrier de Wanda, Fernando souhaite connaître les origines de son mal, les morts qui apparaissent et qui l'incitent à écrire leur calvaire.
Dans cet épisode, il y a des révélations importantes sur l'explication de son comportement. Nous sommes à la limite du surnaturel. Tout comme les précédents tomes, le scénario est toujours aussi bien travaillé, ainsi que le dessin et la couleur, faisant de cette série un incontournable de la bande dessinée. Le mélange est impressionnant et le talent fait le reste, lorsque un scénariste et un scénario indéniablement excellent s'associent avec une dessinatrice au dessin réaliste, soigné, bourré de détails, le résultat ne peut qu'être bluffant.
La meilleure série que j'ai jamais lue est certainement Borderline. A découvrir absolument.
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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 08:20

lalenteurDans quel monde vit Hanna ? Elle arrive des États-Unis pour la "ville du bord du lac" début juillet, à l'appel de sa mère qui n'est soudain plus très pressée de la voir. Au gré de ses marches dans la ville brûlante, elle retrouve plusieurs figures majeures de sa vie. Alma, l'amie perdue, Karim, l'amant d'un été, Marika, l'artiste aimée. Pourquoi fait-elle ces rencontres ? Et les retrouve-t-elle vraiment ? Hanna mène à son insu une enquête sur elle-même. Sa mère, qui va mourir, et la tendresse d'Hervé, qui saura lui parler, vont finir de tisser la toile du récit : celui de l'identification d'une femme, lente à venir comme l'aube d'une vie nouvelle. Véritable construction musicale au charme envoûtant, La Lenteur de l'aube est aussi une réflexion sur le silence et l'absence qui accompagnent tout amour.

 

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Libfly, qui dans le cadre de son opération La voix des Indés nous fait découvrir des éditeurs et des auteurs moins connus, et les Éditions Zoé pour ce partenariat.

Cette femme est à un tournant de sa vie. Elle habite les États-Unis et revient en Suisse, à Genève, pour retrouver sa mère malade. Elle parcourt les rues à la poursuite de ses souvenirs, remonte le temps et se découvre finalement elle-même.

La lenteur de l'aube est un roman qui, comme son titre l'indique, prend le temps de se construire. La lenteur parce que cette femme redécouvre avec une nostalgie passionnée son passé lointain dans ces rues et ruelles de cette magnifique ville, dans ces appartements, à l'ombre des murs des bâtisses d'un autre temps. Des souvenirs avant qu'elle ne quitte son passé pendant vingt ans. Elle revient et dans un rêve éveillé revoit les amours d'antan. L'aube parce qu'elle au début de sa nouvelle vie, elle revient pour renouer avec ses racines, sa mère, sa maison, mais aussi pour aller de l'avant, en quête de sa nouvelle vie, celle sans tout ce qui la lie avec son enfance, sa mère qui est train de mourir à petit feu.

Écrit d'une manière particulière, le style est très mélodique. A lire les mots qui se lient telle une symphonie, le roman se réduit à une partition de musique jouée largo, mais silencieusement. Comme si un quatuor d'instruments jouerait en sourdine, la grâce des gestes, lente, l'air vibrant du son triste des cordes d'un violon, ouaté, cotonneux, dans un silence de cathédrale, pesant.

Cette femme, seule avec ses souvenirs, regrettant que sa mère ne se dévoile qu'au crépuscule de sa vie, se voit lever un fardeau pesant sur sa poitrine, pour renaître une seconde fois, orpheline, dans les bras rassurant d'un homme, protecteur, vivante.

Un magnifique roman qui se lit facilement, faisant ressentir tout le poids du silence par des mots, nous jouant une mélodie triste et lente, s'égayant au fur et à mesure, pour finir sur un accord puissant, joyeux et long.

Je remercie Libfly et les Éditions Zoé pour ce partenariat. Ce roman a été lu dans le cadre de l'opération La voix des Indés.

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voixdesindes.jpeg

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 08:09

lepremieroublieLe cinquième roman de Cyril Massarotto, tout en pudeur, nous emporte avec humour et délicatesse aux frontières de la mémoire, des souvenirs et de l’amour filial.
Depuis quelques mois déjà, Madeleine oublie. Oh, des petites choses, rien de bien inquiétant. Jusqu’au jour où elle s’aperçoit qu’elle a oublié le nom de son mari. C’est Thomas, son fils, qui lui apprend que son époux est mort, il y a près d’un an.
Le diagnostic tombe : sa mère est atteinte d’Alzheimer.
Entre tendresse et amertume, Le Premier Oublié est un roman à deux voix, celles d’une mère et de son fils, confrontés à l’implacable avancée de la terrible maladie.

 

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Livraddict et XO Editions pour ce partenariat.

Thomas est écrivain, sa mère Madeleine, est atteinte d’une grave maladie incurable, Alzheimer. Ce récit décrit la maladie vu par Thomas qui assiste sa mère au quotidien mais aussi dans la tête de la sexagénaire.

Le roman est assez court et se lit en à peine deux heures. Mais il est écrit d’un style très fluide. Avec les mots de tous les jours, l’auteur nous fait ressentir la maladie, non pas au quotidien ou sur le temps, mais par rapport à des détails qui peuvent paraître anodin et qui pourtant sont difficiles. Le premier oublié signifie donc que Thomas est la personne que sa mère oublie en premier, son propre fils qu’elle ne reconnaît. La douleur est déchirante, la souffrance est profonde pour cet homme qui quitte tout pour s’occuper de sa mère et ce, jusqu’à la fin, presque la dernière minute. On apprend comment la maladie évolue et les sentiments que tout le monde peut avoir, que tout le monde se demande si c’est bien ou mal de penser ceci ou cela. Il n’y a pas de réponse, mais un combat perdu d’avance.

On appréciera le passage sur les détails sordides de la maladie et de ne retenir que l’essentiel, qu’elle fait souffrit autant le malade que ceux qui y assistent impuissants.

Nous avons été deux à le lire, et nos avis divergent à ma femme et moi. Elle y a vu beaucoup de sentiments et d’émotions tout le long du récit alors que j’y ai vu la difficulté dans le temps pour Thomas et sa mère. Pour ma part, l’émotion est dans l’avant-dernier chapitre. Cette mère pense à ses enfants, pas maintenant, pas avant, mais pour l’après, quand elle ne sera plus là. Elle comprend la maladie, sait que ses moyens vont disparaître petit à petit, alors dans un état de lucidité, elle le rend un hommage vibrant. Ces dernières lignes sont la plus belle chose qu’elle pouvait leur léguer.

Ce roman nous fait connaître une maladie difficile, tant médiatisée mais si peu connue. Une reconnaissance pour ces gens qui accompagnent au quotidien les malades jusqu’à leur dernier souffle. Cyril Massarotto est un auteur talentueux qui mérite son succès. Avec des thèmes originaux, une écriture qui se lit avec plaisir, il nous remplit d’émotions à chacun de ses romans.

Je remercie Livraddict et XO Editions pour ce partenariat.

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 08:13

borderline2Fernando Villa n’a pas oublié Wanda. Pourtant il vit aujourd’hui avec Estelle. Mais même s’il le voulait, il ne pourrait pas l’oublier. Car, la nuit, elle se rappelle à son bon souvenir. En effet, il est à nouveau victime de transes d’écritures nocturnes, et cette fois, c’est Wanda elle-même qui raconte sa vie. Ce qui ne le rassure guère, étant donné que la dernière personne à lui avoir dicté son histoire lors de ces nuits de perte de contrôle, était une personne décédée.
Poussé par la volonté farouche de la retrouver, Fernando commence à mener son enquête, quitte à prendre des risques, en se servant de ce que Wanda lui fait écrire chaque nuit pour la suivre à la trace…

 

Borderline2.jpgDans ce deuxième tome de la série Borderline, Fernando Villa continue d'écrire pendant la nuit, alors qu'il est en transe. Mais il écrit sur Wanda, la prostituée qu'il cotoyait dans le premier épisode. Il s'inquiète alors et part à sa recherche.

Ce nouvel épisode suit immédiatement l'album précédent. La richesse du scénario est indéniablement l'atout de Borderline et j'avoue que c'est certainement l'une de mes séries préférées, peut-être même le meilleur scénario que j'ai jamais lu. Il y a ici tous les bons ingrédients pour faire un excellent thriller.

Le dessin est toujours aussi bien travaillé et réaliste. Les détails sont impressionnants tant par leur quantité que la leur qualité. Il est à noter que sans un dessin aussi bien réalisé, le scénario aurait pu faire l'affaire à lui tout seul, mais la série est carrément au dessus du lot. Le scénario comme le dessin sont impeccables. On ne peut qu'être subjugué par le talent conjugué du scénariste qui concocte ici une histoire digne d'un grand roman et du dessin au réalisme époustouflant.

Le personnage principal est attachant et se retrouver avec lui dans sa quête est tout simplement passionnant. Je vous conseille de découvrir cette série.

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