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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 20:34

viva-la-muerteJeu de pistes aux confins du mal absolu, ¡ Viva la muerte ! pioche dans l'histoire du franquisme, exhumant ses victimes avec une rage viscérale.
Cordoue, novembre 2008.
De respectables vieillards se font massacrer selon des méthodes héritées de l’Inquisition. Pour élucider ces crimes, l’inspecteur-chef Manuel El Gordo va devoir se replonger dans les arcanes du franquisme ainsi que dans son passé familial. À l’heure où les idées les plus réactionnaires resurgissent, ¡ Viva la muerte ! ravive utilement la mémoires sur le rôle pervers et coupable des grands piliers de la dictature du généralissime Francisco Franco.

 

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Kyklos.
Viva la muerte ! est un polar qui se déroule en Espagne.  Un meurtre horrible est perpétré sur une personnalité religieuse. Le crime est digne des pires tortures moyenâgeuse. L'enquête est confiée à un policier expérimenté. Celui-ci va découvrir que cet homme avait eu une vie bien remplie. Mais quelques jours plus tard, un deuxième meurtre est commis et ressemble dans l'atrocité de l'acte étrangement au premier. Est-ce une coincidence ?
Ce polar propose une enquête originale dans la peau d'un policier dépressif en proie à des doutes. Avec ses manières une peu trop franches, il bouscule les témoins pour connaître une vérité qui au fur et à mesure de la lecture se dessine comme étant hors des sentiers battus.
L'écriture est fluide, rapide, et les rebondissements sont disséminés correctement pour tenir le lecteur en haleine. J'ai apprécié le fait que l'auteur n'entre pas dans les descriptions sordides que d'autres auteurs de polar n'hésitent pas à faire pour appater le grand public. L'histoire est complexe, intéressante et instructive, il n'y a nullement la place à des détails répugnants, et j'ai trouvé ce choix comme un atout indispensable pour éviter de tomber dans des travers dégoutants.
L'auteur nous propose un polar d'un niveau très honorable et qui devrait ravir n'importe quel lecteur qui souhaite participer à une enquête intelligente et complexe.
Je remercie Kyklos pour ce partenariat.
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Kyblos
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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 15:13

Remerciements à tous les participants pour ce concours.

 

Nue comme un ver(s) de Emilie Fédou

Eleane

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 19:33

fiascoJonathan Coe contraint de ramper devant le public d’un studio de télévision pour se soustraire au champ des caméras … Julian Barnes, s’adressant à son éditeur, est incapable de se souvenir du titre de sa seule nouvelle publiée … Rick Moody faisant une lecture dans une librairie où, suite à une erreur de date sur le programme, sa mère est l’unique auditrice … André Brink , lors d’une soirée littéraire, peine à discuter avec son éditeur. Finalement, il remarque une femme près du buffet et s’exclame : «Mais qui peut bien être cette pauvre femme, là-bas? «C’est ma femme», répond l’éditeur…
Découvrez ces grands moments de solitude désopilants racontés par des auteurs anglo-saxons.

 

Ce livre est un recueil de témoignages littéraires. Des auteurs, célèbres aujourd'hui, mais parfois pas du tout au moment des faits, racontent quelques anecdotes sur leurs rencontres avec des lecteurs lors de forums, fêtes, émissions ou magasins.
Ce livre nous raconte donc avec beaucoup d'humilité ces rencontres souvent désastreuses, mais toujours touchantes de sincérité. Des moments dont se souviennent ces auteurs, qui les auront marqué d'une tâche indélébile leur ego. Tous reconnaissent s'être retrouvés au milieu sans comprendre parfois pourquoi, entre le "ce gros nase" et la salle vide, ces quelques pages sont comiques et hilarantes. Des situations que vous ne voudriez peut-être pas vivre et qu'ils nous retranscrivent avec beaucoup de nostalgie.
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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 18:41

lexisnexis.jpg

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 08:50

lametamorphoseLa Métamorphose révèle une vérité méconnue, les conventions disparaissent, les masques tombent. Le récit qui porte ce titre est un des plus pathétiques et des plus violents que Kafka ait écrits ; les effets en sont soulignés à l'encre rouge, les péripéties ébranlent les nerfs du lecteur. C'est l'histoire, «excessivement répugnante», dit l'auteur, d'un homme qui se réveille changé en cancrelat. Cette transformation est un châtiment imaginaire que Kafka s'inflige. Et son personnage est celui qui ne peut plus aimer, ni être aimé : le conflit qui se déroule dans une famille bourgeoise prend une ampleur mythique. Seuls quelques éléments comiques ou grotesques permettent de libérer de l'oppression du cauchemar.

 

La métamorphose est le récit, une nouvelle d'une centaine de pages, de Gregor Samsa, honnête travailleur, qui soutient financièrement sa famille suite à la déconvenue de l'affaire commerciale de son père, et qui un matin se sent différent, malade. C'est le premier jour de sa transformation en un insecte répugnant.
Kafka nous propose ici un texte d'une grande originalité, écrit avec une grande justesse, une fluidité et une légèreté extrêmement bien travaillée, faisant de cette nouvelle un plaisir rare de lecture.
Cet auteur et ses textes ont été le sujet de maints études. Celle qui suit est courte, rassurez-vous, et manquera peut-être d'originalité par rapport à d'autres travaux déjà réalisées.
Ce Gregor Samsa a avec sa famille des liaisons comme tout jeune homme peut avoir avec ses parents et sa soeur au début du siècle dernier. Il la respecte, l'aime et et lui consacre sa vie, personnelle et professionnelle. Le père est tyrannique, la mère est effacée et la jeune soeur aimante et simple. Gregor Samsa travaille dans une entreprise pour qui il a une dette contractée par son père. Ce Gregor Samsa est au milieu d'une situation étouffante, sans avenir, et dont il paye chèrement le choix d'autres personnes, bien qu'il ne le ressente pas de cette manière, nous comprenons qu'il vit pieds et poings liés par son père et son travail (le jour même de son absence, il a la visite du fondé de pouvoir de l'entreprise dans laquelle il travaillé pour venir vérifier s'il est bel et bien malade).
Inconsciemment, Gregor Samsa éprouve une gêne, et ressent cet étouffement comme un manque de considération pour ces efforts. Il finit par s'imaginer qu'il n'est qu'un cafard au milieu de ce nid étouffant (je répète ce mot plusieurs fois pour vous faire comprendre mon ressenti vis à vis de cette famille et de son travail). Nous pouvons l'imaginer alité et déambulant dans sa chambre sans but précis, s'éloignant de plus en plus de la réalité jusqu'à ne plus s'alimenter. Nous retrouvons là les symptômes d'une grave dépression.
Malheureusement, sa famille qui le tient cloîtré ne fait rien pour essayer de l'en sortir et l'enfonce de plus en plus jusqu'à la mort. Les dernières pages, lorsque l'employée se débarrasse du corps, sont tragiques et comiques à la fois. La famille retrouvant dans la perte d'un poids lourd, le fils et le frère, la vie et l'ambition qui l'accompagne.
Kafka aura certainement ajouté dans son texte une authenticité personnelle y ajoutant ainsi une crédibilité sérieuse.
Un texte magnifique, avec un arrière-goût de folie, dans un univers égoïste. Un classique à lire absolument...
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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 18:21

affichesalon6.jpg

 

Kyblos

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 08:38

adenAvant de commencer cette chronique, je tiens à remercie Libfly et L'Agitée pour ce partenariat.

Julien Delmaire est un slameur reconnu et talentueux. Ad(e)n est l'un de ses premiers recueils de poésie. Son slam est urbain, cynique, acide, extrêmement contemporain. Lu dans son intégralité d'une seule traite, Ad(e)n est un récit futuriste où manipulation génétique rime avec drogue et violence. Du texte, nous ressentons une souffrance, mais aussi, et c'est le plus frappant, un fatalisme face à ce que propose la vie. Point de combat mené inutilement, l'acceptation de son sort est devenu une religion. Mais ce n'est pas dans ces termes que sont exposées les idées de l'auteur. La poésie est cruelle, et les mots, lancés aussi vite que les idées fusent, nous transpercent, un à un.

Je regrette de ne pas avoir pu écouter son oeuvre, car à la lecture il manque le rythme du slameur qui nous assène ses paroles enivrantes. La mise en page, particulière, tente bien sûr d'ajouter ce tambour rapide/lent entre les textes de Julien Delmaire.

Ce texte, de 2007, ne me paraît pas abouti, dans le sens que l'auteur ne se pousse pas au maximum de ses capacités. J'ai ressenti comme un manque parfois, ce quelque chose qui manquait pour être parfait, bien que certains passages soient réellement au point. J'imagine que depuis l'auteur aura continué à travailler pour proposer à son auditoire un texte plus complet.

Néanmoins, Ad(e)n reste un texte noir et intéressant, qui plaira aux amateurs de poésie urbaine. A lire bien sûr, mais surtout à écouter...

Je remercie Libfly et L'Agitée pour ce partenariat.

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 08:56

enfantsurdoue.gifComment aider l’enfant surdoué à s’épanouir et à mettre à profit ses immenses capacités ? Être surdoué, c’est une richesse, mais c’est aussi une différence que les parents et les enseignants connaissent mal.

• Qu’est-ce qu’un enfant surdoué ?

• Comment le reconnaître ?

• En quoi sa personnalité est-elle différente ?

• En quoi son mode de pensée est-il différent ?

• Comment l’aider dans son développement affectif ?

• Faut-il le mettre dans une école spécialisée ?

• Comment lui parler de sa « précocité » ?

• Comment organiser sa vie au quotidien ?

Ancienne attachée des Hôpitaux de Paris et de Marseille, Jeanne Siaud-Facchin est psychologue clinicienne. Spécialiste reconnue des surdoués, elle a créé Cogito’Z, premiers centres français de prise en charge des troubles des apprentissages scolaires. L’Enfant surdoué est devenu la référence dans son domaine. Elle est également l’auteur de Trop intelligent pour être heureux ?, qui est un immense succès. Nouvelle édition, entièrement revue et augmentée.

 

La lecture de ce livre n'est pas innocente et je vais m'expliquer. Suite à un problème de comportement en classe, notre médecin généraliste nous conseille de consulter un psychologue pour notre fils qui pourtant travaille très bien. Le diagnostic est tombé, deux psychologues sont en accord. Il est surdoué. Le mot est lancé, et beaucoup de choses s'expliquent. Plusieurs consultations suivent, et mon fils souhaite arrêter les spécialistes, fatigué d'être une bête de foire.

Ce livre m'a donc permis de mieux comprendre mon fils. Cette lecture aura été nécessaire bien sûr mais réalisée avec plaisir.

L'auteur propose une étude sous forme de chapitres nous permettant d'appréhender le problème et d'assurer à notre enfant un foyer averti et compréhensif. L'étude aborde le cas de l'école naturellement, lieu où l'enfant se révèle par son travail et son comportement, à la maison où son insolence et son émotivité sont perçues, mais aussi de quelle manière son raisonnement s'opère différemment.

Ce livre est extrêmement intéressant et permet de s'éloigner des clichés d'enfants surdoués. L'approche psychologique est passionnante et le constat de l'auteur n'incrimine pas uniquement les parents ou les enseignants mais aussi les professionnels (psychologue, psychiatre...) qui peuvent rencontrer eux aussi des difficultés à diagnostiquer un enfant surdoué.

Ce livre fait finalement beaucoup de bien et aborde le sujet avec beaucoup de transparence et de sincérité. Les enfants surdoués ne sont pas obligatoirement des élèves brillants ni des adultes qui réussissent forcément dans leur vie professionnelle, mais des personnes pensant différemment, avec une acuité supérieure qui peut leur poser des difficultés. Ce livre met à plat cette rencontre avec l'enfant surdoué pour nous aider nous à mieux les aider.

Beaucoup de choses sont à apprendre dans cet ouvrage intelligent. Un livre qui devrait être obligatoire pour les personnes travaillant avec des enfants.

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 08:31

shangriaDennis Keith, alias DK, cinquante-huit ans, cent quinze kilos, vit camouflé derrière ses Ray-Ban et retiré dans un village de retraités avec sa vieille mère, ses troubles obsessionnels compulsifs et sa paranoïa. L'arrivée d'une jeune journaliste vient perturber sa routine : elle compte écrire sa biographie pour faire enfin le jour sur son passé et sa carrière mythique. Car DK, jeune prodige de la Gold Coast et premier champion du monde de surf, était une légende dans les années 1970. Bon gré, mal gré, il accepte de se replonger dans ses souvenirs : la succession de compétitions, sa dépendance aux drogues, la rivalité avec son frère, sa petite amie assassinée...

Shangrila est un roman sur la culture surf, sa médiatisation progressive, mais aussi un grand livre sur l'ambition et la célébrité.

 

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Babelio et Asphalte pour ce partenariat.
Une journaliste vient interroger une figure du surf des années 70 pour écrire un article biographique. Elle est confronté à un retraité vivant avec sa mère parlant toujours comme un adolescent. Se raconte dans ses pages la vie en Australie dans les années 60 et 70, au commencement de la culture mondiale du surf, avant sa médiatisation à outrance. Comment les jeunes et les moins jeunes de l'époque innovaient pour dompter les vagues. Comment un petit garçon abandonné, adopté, devient le meilleur. La vie de cet adolescent lié à l'eau pour toujours.
L'écriture est un peu difficile. Le narrateur écrit comme le personnage parle et pense. Les premières pages sont donc assez dures à la lecture, mais finalement, l'habitude permet par la suite de prendre plus d'aisance avec le style.
L'histoire de DK, un champion des années 70 de surf, l'inventeur même du surf moderne pour les puristes, est en réalité une rétrospective sur cette époque. Une immersion dans l'Australie, dans une famille pauvre, où un génie va redonner vie à un sport qui se meurt, par son ingéniosité, son intelligence et sa ferveur. Le personnage de DK, à près de soixante ans, raconte sa jeunesse, son amour pour sa famille, sa maman et son frère, le surf, et sa petite copine. C'est touchant, même si le personnage peut être parfois agaçant, il est tellement authentique, lorsqu'il se confie, dans sa pudeur, qu'il est réellement vivant. L'atout de ce roman passe par la vie de cet homme, décalé avec son temps, lorsqu'il était jeune, et maintenant qu'il vieillit. En avance lorsqu'il était adolescent, complétement largué aujourd'hui.
Ce roman est un réelle immersion dans les années 70 en Australie aux côtés d'un junkie, pur génie du surf, confronté à ses obsessions. Un bond dans le passé et dans un univers assez mal connu. Et malgré un début un peu laborieux, ce roman est un réel plaisir de lecture, une très belle découverte...
Je remercie Babelio et Asphalte pour ce partenariat.
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babelio
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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 08:41

Je vous propose un concours pour ce mois de juin.

 

Pour participer, il vous suffit d'écrire un commentaire sympathique en proposant votre "candidature". Le tirage au sort se fera après la date de clôture.

 

Si vous possédez un blog consacré à la littérature, vous augmenterez votre chance de gagner de +1. Si vous vous inscrivez à la newsletter, vous augmentez votre chance de gagner de +1.

 

N'oubliez pas d'indiquer votre e-mail et l'adresse de votre blog, mais n'indiquez jamais votre adresse postale dans le message. Utilisez de préférence votre pseudo. Un contact par e-mail sera pris avec le gagnant pour obtenir son adresse postale.

 

Les livraisons se font uniquement en France métropolitaine.

 

CONCOURS OUVERT JUSQU'AU 30 JUIN 2012

 

Nue comme un ver(s)


Emilie Fédou

 

http://idata.over-blog.com/2/88/64/74/lecture/nuecommeunver.gif

 

1 exemplaire à gagner

 

Combien de fois l’enfance Émilie Fédou a-t-elle été sabotée, ravagée? Il y eut ainsi la mort de sa mère, l’alcoolisme de son père, le déracinement encore. Et surtout, incompréhensibles, destructeurs, ces gestes incestueux qui lui valurent d’être rejetée. L’inceste: ce pire-que-tout sur lequel il est si difficile de mettre des mots… Seul moyen trouvé par l’auteur pour mettre au monde cette souffrance si longtemps contenue? La poésie et l’écriture de ce recueil qui redonne sa voix à l’enfant prisonnière des ténèbres.

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