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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 15:39

deuxjeunes.gifAndy et John, deux jeunes artistes au chômage, habitent New York New York. Entre vernissages, soirées poétiques et contournement des dress-code, surgit le tableau d’une ville underground où les performances, les drogues et les fêtes rythment le quotidien de ces personnages marginaux et créatifs. Derrière ces deux figures en quête d’un art qui serait plus qu’aucun autre le reflet de la vie moderne, on reconnaîtra en filigrane l’image réinventée d’Andy Warhol et de John Giorno, l’unique acteur du film Sleep.
Grâce à une langue inventive et satirique, le récit de Cyrille Martinez campe une épopée ludique où s’entend, en sourdine, une réflexion sur le devenir de l’art et de la littérature dans un monde marchand.

 

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Libfly et Buchet-Chastel pour ce partenariat. J'ai eu le privilège de faire partie des rares élus pouvant lire avant l'heure ce roman de Cyrille Martinez, dans le cadre de l'opération Libfly/Furet du Nord.

Ce court roman présente un monde utopique dans lequel une ville propose aux écrivains de s’installer dans un unique quartier. Les romanciers se retrouvent entre eux pour fuir la vie et se consacrer à leur art. Pour pouvoir aménager dans ce quartier, il faut déjà avoir écrit. Dans cette ville, trois jeunes amis s’installent, homosexuels, un peu au chômage et énormément fêtards. Ils parcourent les vernissages et finissent toujours par ramener suffisamment de noctambules pour terminer la nuit chez eux en beuverie et partouses. Ils finissent par accueillir un puis deux amis supplémentaires dans leur petit appartement.

Ce court roman, une grosse centaine de pages, est une parodie du monde artistique, écrit d’une manière très sérieuse, il en reste néanmoins un texte complètement décalé. La présentation de la ville dans la première partie est intéressante et montre un monde en quête de culture, bien loin de la réalité malheureusement. La critique des écrivains est assez comique et même cynique par moment et pourrait être transposée à d’autres catégories d’artistes qui se sentent incompris par le commun des mortels. Cyrille Martinez a un style d’écriture qui se rapproche de celui de Tim Robbins, facile à lire, pouvant sortir des phrases longues mais sans être lourde à la lecture. Et l’exercice auquel il s’est prêté pour ce roman d’un genre particulier est… particulièrement réussi. J’ai apprécié comment avec beaucoup d’humour l’auteur arrive à faire une critique acérée du milieu artistique. Andy parvient au but ultime qu’un artiste veut atteindre et malgré tout reste mécontent des résultats. Un roman à la juste longueur, au juste ton, au thème dans l’ère du moment. Un bon moment de lecture, rapide et efficace.

Je remercie Libfly et Buchet-Chastel si particulier qui a fait de moi un lecteur privilégié. Merci.

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rentreelitlibfly2011

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