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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 08:11

stony.jpgEn 1968, peu après le premier « incident zombie » jugulé par les autorités américaines, y compris du point de vue de la communication (un « incident » ayant malgré tout provoqué 70000 morts), Wanda Mayhall, jeune infirmière mère de trois filles en bas âge, découvre le corps d'une adolescente lors d'une tempête de neige. Serré dans les bras morts de la jeune femme, emmitouflé dans quelques hardes : un nouveau-né froid comme la pierre. Il ne respire pas ; son pouls est introuvable. Mais ses yeux sont ouverts. Des yeux qui suivent les mouvements de Wanda... Soudain, le bébé se met à bouger.
La famille recueille alors le nourrisson, qu'elle nomme Stony, tout en taisant cette découverte aux autorités. C'est alors qu'en dépit de toute attente, cet enfant qui ne respire pas, ne mange pas et semble insensible à la douleur physique, commence à grandir. Ainsi débute une existence cachée, secrète, faite de non-dits mais aussi de découvertes pour un Stony bientôt adolescent dans la ferme familiale. Jusqu'à cette nuit terrifiante au cours de laquelle il lui faut fuir pour sa vie, abandonnant tout ceux qu'il aime, une nuit au sortir de laquelle lui sera révélée la nature de sa condition, et aussi, surtout, une réalité cruciale : il n'est pas seul...
« L'Education de Stony Mayhall » est un livre de zombies. Bien sûr. Mais c'est aussi, surtout, un grand roman traversé par un souffle romanesque puissant, une réflexion sur la foi et le messianisme, la tolérance, l'intégration, la nature du vivant et le sens du sacré. C'est enfin un récit merveilleusement drôle et sensible, touchant, porté par un personnage central exceptionnel : sans doute le plus inoubliable zombie de toute l'histoire littéraire du genre.

 

Ce roman raconte une histoire apocalyptique. En effet, un virus transforme les morts en être morts. Après une première épidémie rapidement maîtrisé en 1968, les services secrets des Etats-Unis étouffent l'affaire mais continuent, discrètement, à traquer les morts-vivants pour les éliminer ou les étudier.
Ce virus a la particularité de tuer le patient puis de le ressusciter. Pendant quelques jours, il est atteint d'une faim inextinguible avant de se calmer. Le zombie retrouve ses esprits et devient un être doué de conscience, d'intelligence, parfois même de sa mémoire d'avant son décès.
Pendant cette première épidémie, la famille Mayhall recueille un nouveau-né, apparemment mort de froid, dans les bras de sa mère. La mère le fait revenir à la vie et contre toute attente, il est presque normal et grandit comme tous les enfants.
Ce roman trouve son originalité, parce que le thème du zombie est bien usé maintenant, et son atout réside dans l'approche du virus et la vie des zombies. Il apparaît encore plus que dans les autres récits ou même les bandes dessinées un héros mort doué de conscience, mais il n'est pas seul dans ce cas. Ses congénères sont conscients et peuvent réfléchir, aimer, haïr et avoir des projets. Bien sûr, les vivants combattent ces zombies afin de les exterminer. Et au fur et à mesure, plusieurs décennies plus tard, les fuyards ne sont plus que quelques centaines disséminés sur le territoire américain.
Plusieurs fois dans le roman, l'auteur essaye de nous convaincre qu'il y a une explication scientifique à l'existence des zombies, mais pas une seule il ne l'explique s'égarant un peu trop parfois. Finalement, aucune explication n'est donné et seule la conscience d'être serait la solution.
Le personnage est attachant et malgré les années qui passent, il reste adolescent, avec une nature profonde qui ne change pas. Le récit est bien construit mais possède des passages trop long et sans intérêt. L'écriture, quant à elle, est fluide et facile à lire.
Le héros du roman décrit finalement comment un enfant devient une sorte de porte-parole religieux, au point que ses semblables le considèrent même comme une divinité. Utiliser le thème du zombie permet à l'auteur de décrire une différence importante par rapport au standard, comme les indiens d'amérique lorsque les européens sont arrivés sur le continent américain et les ont découverts.
En somme, un roman intéressant qui parfois se perd dans détails inutiles mais dont le thème est d'actualités avec un dénouement divin.
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