1957. États-Unis, Maryland. Centre de recherches bactériologiques de l’armée américaine. Le professeur Jane Woodridge mène des expérimentations à haut risque. Soudain, l’alarme retentit…
De nos jours, République tchèque. Au mauvais endroit, au mauvais moment ! Fuyant ses problèmes conjugaux, Branislav Poborsky se rend chez ses parents. Sur la route, il découvre un village bouclé par la police et voit sa vie basculer…
Lorsque son mentor se fait enlever, l’agent du Mossad Eytan Morgenstern doit faire équipe avec sa rivale. Enrôlé de force dans un combat qui n’est pas le sien, il devra tout tenter pour mettre fin aux agissements d’un mystérieux groupuscule entré en possession d’armes de destruction massive. Quand vos ennemis d’hier deviennent vos meilleurs alliés, quand l’humanité semble prête à répéter les erreurs du passé, que peut bien faire un homme contre la folie qui ne va pas manquer de suivre…

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier l’auteur, David S. Khara, qui n’oublie pas de penser aux petits critiques littéraires amateurs que nous sommes, les dévoreurs de livres, et les éditions Critic.

Le Projet Shiro est le deuxième opus des aventures de Eytan Morgenstern, agent du Mossad, que nous avons connu dans Le Projet Bleiberg et se déroule seulement quelques jours après le final tonitruant de ce premier roman. Deux attentats ont été perpétrés, le premier dans un métro en Russie, le second en République Tchèque dans un village. Ce dernier attentat qui n’est autre qu’une attaque biologique dont Bran, un journaliste sportif, est le témoin, est dissimulé par un gigantesque incendie par l’armée. Eytan est appelé par le Consortium, pour lui demander de coopérer et de rechercher un ennemi commun, en faisant équipe avec Elena.

Dans ce roman, nous retrouvons l’écriture fluide, facile à lire, sans lourdeur, de l’auteur. Il arrive à allier d’un chapitre sur l’autre, des moments de calme, permettant d’avancer dans l’enquête, et des moments d’action, vous faisant monter l’adrénaline en flèche, et ce, avec beaucoup de maîtrise encore une fois. L’atout de cet auteur est réellement dans sa manière de scénariser ses romans, cherchant toujours à capter son lecteur pour le surprendre, et Le Projet Shiro ne déroge pas à la règle. Vous êtes captivés dès les premières pages, et il ne vous sera pas laisser pas un instant de répit jusqu’à la fin. En d’autres termes, ce livre se dévore littéralement. Encore une fois, David S. Khara vous attire dans son histoire et ne vous relâche qu’au point final.

Cette suite vous permet donc de découvrir un peu plus notre héros du Mossad, Eytan, accompagné de la magnifique Elena. Indéniablement, l’objectif de ce roman est de nous faire entrer dans la peau de l’agent secret pour le comprendre. Autant dans Le Projet Bleiberg , on découvrait les origines du personnage, autant cette fois-ci, nous apprenons à le connaître comme être à part entière. Et finalement, on se prend à aimer ce personnage et à vouloir le retrouver dans une suite toujours aussi passionnante.

Le fond historique utilisé dans ce roman nous relate encore les horreurs que des hommes peuvent perpétrés à l’encontre de l’Homme. C’est horrible, affligeant et… effrayant. Autant de persécutions passées sous silence… cautionnées par les grandes puissances. J’ai fini le livre en me posant tout de même quelques questions sur l’absurdité de la race humaine à vouloir s’autodétruire, c’est tout simplement ahurissant. Malheureusement, beaucoup de détails ne m’auront pas surpris, conscient que des atrocités ont existé, sans pouvoir y mettre un nom ou une image malgré tout, et surtout conscient que des horreurs sont toujours encore aujourd’hui un sujet d’actualité.

En somme, un très bon roman qui garde le même niveau et conserve le rythme que Le Projet Bleiberg avait déjà initié. Et surtout, un roman qui force la réflexion, bien plus que dans le premier opus des aventures de l’agent secret. Il ne reste plus qu’à patienter sagement pour avoir le plaisir de lire le prochain tome. En attendant, je remercie très chaleureusement l’auteur, David S. Khara, et les éditions Critic.

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