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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 08:34

des-nouvelles-du-celsa-220Une Grande École accompagne la publication des nouvelles écrites par ses talents littéraires !

7 étudiantes du CELSA, âgées de 20 ans, revisitent le genre de la nouvelle et posent leur regard sur une société où tout est communication.

De l’amitié entre un lapin et son SDF à une potée au chou familiale, d’une téléréalité créole à une mère ne s’exprimant que par post-it, de la parole exilée au deuil apprivoisé...

Autant d’univers et de styles mis en recueil par les éditions Kyklos.

 

Quand des étudiants accèdent au rêve de l’édition

Historiquement Centre d’Etudes Littéraires et Scientifiques Appliquées de la Sorbonne, le CELSA célèbre ici ses origines.

Devenue fleuron de la communication au sein de la confédération des Grandes Écoles, le CELSA organise, depuis 2007, un concours annuel d’écriture de nouvelles auquel participent plus de 120 étudiants.

Chaque année, les 3 meilleures productions littéraires sont récompensées par un jury parrainé par Jean Bernard Pouy, réunissant auteurs, universitaires, éditeurs, libraires et journalistes.

Des nouvelles du Celsa rassemblent les écrits les plus savoureux de ces 4 dernières années.

 

Dans le cadre d'une opération menée en partenariat avec Kyklos, le commentaire doit se faire sous la forme d'un article de journal. Vous trouverez donc deux commentaires dans ce billet : un article de journal ainsi qu'un commentaire classique.

 

Hier soir, après plusieurs heures de délibérations d’un procès sans fin, les jurés au nombre d’un unique lecteur ont rendu leur verdict. Mais rappelons les faits avant de pouvoir juger les condamnées. Alors qu’au Celsa, toutes et tous tendent à vouloir améliorer notre quotidien en formant des futurs scribouillards, un individu seul ou en groupe a eu la brillante idée d’organiser une chasse au trésor. La chasse étant l’écriture, le trésor, vous l’aurez compris, la reconnaissance de ses pairs. Mais on s’en fout. Dans une frénésie incontrôlée, beaucoup, que des jeunes –mais ce n’est pas de notre faute si les vieux sont (et sentent) mauvais-, se mirent à rendre des copies, illisibles pour la plupart fort heureusement. Quelques-unes, tout de même, sortirent du lot, et pas parce qu’elles sont les plus belles, faut pas croire les ragots. Vous pourrez noter qu’à aucun moment nous n’aurons fait cas de la misogynie perpétrée à l’encontre du sexe fort, mais vous l’aurez remarqué seules des jeunes femmes d’un âge indécent auront réussi, comme par hasard, à sortir leur épingle du jeu. Pourquoi, comment ?

Malheureusement le procès n’aura pas éclairci ce point, mais à coup sûr, c’est une histoire de pistons.

Les auteurs des nouvelles ont du comparaître l’une derrière l’autre. Seule à la barre, elles faisaient moins les malignes, et c’est ainsi que furent détaillées chacune des histoires. L’avocat de la défense, et lecteur assidu, dans sa plaidoirie aura tenté d’amadouer la cour. Malgré ses arguments qui d’après les spécialistes furent suffisamment objectifs pour ne pas perturber le jugement de la cour. Ce lecteur passionné aura traité ces nouvelles tantôt de fantastiques, tantôt de comiques, et parfois, même, pleines d’émotions.

Le verdict est tombé et sera, nous l’espérons tous, respecté scrupuleusement. L’auteur de Pelure d’oignon devra acheter une laisse pour le lapin, la survie de l’humanité en dépend, trop d’hommes sont morts, alors que la deuxième créatrice devra envoyer Christophe en cure, à cause de Gustave. La troisième devra investir un cercle et cultiver le navet, ça lui fera les pieds, na ! La quatrième devra chanter comme une pie pour séduire alors que la sixième –oui, la cinquième se doit de vivre et 

d’aimer à nouveau-, sera condamné à écrire des choses plus gaies. La dernière devra arrêter de jouer sur son ordinateur.

Le juge, à la lecture de ce verdict, a voulu dire quelques mots. Dans ce tribunal un peu fantasque, le juge et juré ne font qu’une seule et même personne. La justice se doit d’être impartiale. Ces mots furent à l’encontre des prévenues dures et difficiles à entendre. Leur retranscription n’est rien comparée au ton employé, et au regard pesant du juge. Il a, dans ces termes, fait l’éloge de l’ouvrage incriminé : « saisissant, hilarant, poignant, truculent, passionnant, désolé je n’ai plus de rime en hihan ! ».

Cet ersatz de justice nous aura paru être une grande farce où seul le lecteur goguenard y aura trouvé son compte. En attendant, je vous invite à vous procurer un exemplaire de cet ouvrage, Les nouvelles du Celsa, et de, vous aussi, tenter sans grande difficulté de rire, de pleurer, ou de crier de plaisir. Nous tenons à remercier.

les Editions Kyklos et Partage Lecture sans qui ce reportage n’aurait pu être réalisé.


Avant de commencer ce partenariat, je remerci Partage Lecture et Kyklos pour cette lecture.

Des nouvelles du Celsa est un recueil de nouvelles des étudiantes du Celsa. Le principe est simple, chaque année le Celsa organise un concours et récompense les trois meilleures nouvelles. Quelques années plus tard, ils ont sélectionné sept nouvelles et en partenariat avec Kyklos les ont édité.

Sept nouvelles, sept auteurs différents, ou plutôt différentes, sept écritures, sept histoires. Ces récits sont d'une très grande qualité. Vous serez transportés dans des endroits différents à chacune de ces histoires, et vous parcourerez une panoplie de sentiments.

Pelure d'oignon raconte les péripéties d'un clochard pour retrouver son lapin qu'il a adopté. Salaud de Deacon, pauvre Bridget place l'action à la réunion dans les yeux d'un saint. Espoir et spire raconte l'enfoncement d'une famille de paysan dans leur terre, l'amour qu'ils ont pour elle en vieillissant et l'envie de s'enfuir qu'ils avaient jeunes. Les silences de Minh se déroule à Paris aux côtés d'un réfugié asiatique. L'éclipse conte la détresse d'une veuve. Pomme de Discorde nous raconte la vie d'un forain qui traverse les ans avec un fardeau sur la conscience. Enfin, Démon du jeu se déroule dans une famille où la femme ne communique plus que par post-it avec ses enfants.

Ces nouvelles vous feront sourire, rigoler parfois, ou réfléchir. Certaines sont touchantes et d'autres comiques. Dans tous les cas, elles sont écrites avec une grande fluidité, de la passion et surtout sans prétention. Chacune, différente, vous comblera de plaisir. Bien qu'elles soient toutes très originale, je dois avouer que pour moi, une des nouvelles sort indéniablement du lot et son auteur arrive avec des mots à nous raconter des sentiments impalpables, qui nous prennent aux tripes. Une nouvelle qui promet des romans de grande qualité pour cette toute jeune écrivain.

Je remercie Partage Lecture et Kyklos Editions pour ce partenariat.

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commentaires

L
Pour l'avoir lu également avec le partenariat je ne peut qu'approuver la qualité de ces nouvelles. Pour le commentaire à réaliser ce ne fut pas une mince affaire.
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F
Je ne savais pas que le Celsa publiait. J'ai deux filles d'amis qui y étudient.
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S
<br /> <br /> Je vous conseille de découvrir ce livre qui est réellement passionnant.<br /> <br /> <br /> <br />

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