New York. Mégapole de tous les possibles. De tous les excès. Où la verticalité des buildings s’oppose à celle de souterrains, toujours plus profonds, peuplés de SDF. Où des hommes se déguisent en vampires pour se repaître de la vie de leur partenaire. Où l’industrie pornographique underground se développe à une inquiétante vitesse. Où l’on vend la mort filmée en direct.
Au cœur de ce maelström, le journaliste Brady O’Donnel, dans le sillage de Rubis, femme envoûtante, plonge dans l’enfer. Celui de la Promesse des Ténèbres.
Je suis assis à mon poste, au travail, et un bouquin atterrit sur mon bureau. « Lis-le », me lance Eric en me serrant la main pour me saluer. Je lui rétorque que j’ai déjà lu du Chattam et qu’à chaque fois, j’ai trouvé ça moyen, mais il me réponds de le lire, parce qu’il est différent. Il avoue avoir mis quelques jours à s’en remettre tellement c’est glauque. Alors voilà, je l’ai lu et je vous fais part de mon ressenti.
Brady est un journaliste indépendant qui vend ses reportages à la presse spécialisée et sérieuse. Mais depuis quelques temps, il est à la recherche de quelque chose de différent. Son ami français lui conseille d’appeler Rubis, une jeune fille travaillant dans la pornographie. Ils se rencontrent, et se suicide d’une balle dans la tête devant lui. Pourquoi ? Pourquoi s’est-elle suicidée, pourquoi l’a-t-elle fait devant lui ? Brady commence son enquête qui va le mener dans les endroits les plus sordides, et le faire rencontrer des gens aux mœurs les plus sombres.
Dès les premières pages, vous entrez dans le vif du sujet. L’auteur n’attend pas la moitié du livre pour commencer à vouloir vous surprendre. Et j’avoue avoir été entraîné le premier tiers. Mais il faut admettre que l’histoire se tasse, l’enquête se déroulant relativement facilement, je me suis demandé même avec quelle facilité elle était menée. La dernière partie du livre, quant à elle, reste plus classique. Nous sommes loin des détails répugnants du début, et l’auteur laisse une plus grande ampleur à l’enquête, qui paraît beaucoup plus plausible.
Le personnage principal comme Brady, ou les personnages secondaires, sont décrit assez sommairement physiquement et psychologiquement aussi, ne me permettant pas de m’attacher à l’un ou à l’autre, et encore moins de comprendre, approuver ou juger quoique ce soit concernant leur comportement. Brady m’a même paru antipathique, sous cet aspect journalistique, qui se cherche lui-même, qui entreprend une enquête pour se retrouver ne permet pas de justifier jusqu’à quel point il la mène. Mais l’auteur sait manier sa plume de manière magistrale. Vous ne trouverez aucune lourdeur dans le récit et l’écriture reste fluide du début jusqu’à la fin.
Quant à l’ambiance du roman, elle est réellement glauque et sombre. C’est répugnant au point d’en être franchement dégoûté. C’est un livre à ne pas mettre entre les mains d’une âme sensible, certains passages sont littéralement à vomir. Mais j’imagine assez facilement que la fiction n’est malheureusement qu’un avant-goût amer de la triste réalité, et je suppose que l’auteur, comme tout bon auteur qui se renseigne sur le sujet avant d’écrire, pourra nous le confirmer.
Je remercie Eric pour m’avoir fait découvrir une autre facette de Maxime Chattam, entre des romans moyens et des romans dégueulasses je vous laisse faire votre choix, pour ma part c’est un auteur que je ne compte plus lire d’ici la fin du siècle.
Luna 28/03/2012 09:40
Skritt 22/09/2011 20:26
Angie 21/09/2011 17:26