Néron, fils d'Agrippine, devient empereur. Sa mère lui ayant acheté les faveurs de l'armée et du sénat, elle croit pouvoir gouverner. Mais à dix-sept ans, Néron n'est déjà plus un enfant, et elle va l'apprendre à ses dépens. Britannicus, fils de Claude, a été écarté du pouvoir. Mais Pallas, pour se venger de Néron qui lui a enlevé Acté, son esclave préférée, remet à Britannicus un parchemin qui peut changer la face du monde : l'acte de répudiation marqué du sceau de son père, qui élimine Néron de la succession. Pendant ce temps, Murena recherche les assassins de sa mère tandis que Néron s'arrange pour régler le problème Britannicus.
Un dessin réaliste très fouillé, un scénario qui restitue trait pour trait l'histoire de Rome (à quelques détails près, puisqu'on n'a jamais retrouvé le testament de Claude) dans toute sa violence, mettant en scène des acteurs qui, dévorés par la cupidité et le goût du pouvoir, accumulent cruautés, crimes et trahisons sans la moindre scrupule.
Dans le premier épisode nous est conté comment le père adoptif de Néron est empoisonné. Dans ce deuxième opus, Néron tombe amoureux d'une esclave qu'il s'octroie en la volant à Pallas, un ancien conseiller de sa mère. Mais Pallas détient un document qui compromet le règne de Néron.
De sang et de sable est encore plus compliqué dans l'histoire que le premier album. La trahison est le maître mot qui relie chacune de ces pages. Dans une Rome décadente, l'accession au pouvoir passe par le meurtre, mais les hommes, même les plus puissants, obéissent à des règles primaires, comme le sexe, qui les font se déchirer entre eux comme des animaux. Néron est un personnage complexe, d'une grande bonté, et qui commence à adorer le pouvoir. Sa mère est une manipulatrice habituée aux rouages de la politique. Cet album passionnant n'est pas fait que de complots, il y a aussi de la violence, du sang et du sexe.
Doté d'une histoire travaillée, cet album possède un graphisme d'une grande qualité, réaliste et beau.
Les personnages sont soignées, les gladiateurs sont de magnifiques athlètes, et les femmes ont des corps de déesse. Les visages sont extrêmement bien dessinés.
Ce deuxième opus de Murena est un très bon album qu'il faut absolument découvrir.