28 décembre 2013
6
28
/12
/décembre
/2013
08:20
«"J'ai toujours voulu voir un Martien, dit Michael. Où ils sont, p'pa ? Tu avais promis.- Les voilà", dit papa. Il hissa Michael sur son épaule et pointa un doigt vers le bas.Les Martiens étaient là. Timothy se mit à frissonner.Les Martiens étaient là - dans le canal - réfléchis dans l'eau. Timothy, Michael, Robert, papa et maman.Les Martiens leur retournèrent leurs regards durant un long, long moment de silence dans les rides de l'eau...»
Les Chroniques Martiennes est un recueil de nouvelles qui s'étalent dans le temps, une trentaine d'années, dès les années 2030, lorsque la première fusée habitée atterrit sur Mars.
Ces nouvelles ont, chaque fois, un personnage principal différent, et raconte la découverte et la vie sur Mars. Ray Bradbury ne propose pas ici un texte de pure science-fiction comme vous pourrez lire avec Isaac Asimov mais raconte plutôt la rencontre d'explorateurs avec un nouveau monde à explorer mais non vierge.
Il faut y lire plus une critique de l'homme occidental et de son comportement lorsqu'il découvre et explore de nouvelles contrées qu'un vrai texte de science-fiction, car dans l'absolu, Mars pourrait être une région désertique de la Terre, le texte ne changerait pas de beaucoup.
L'homme arrive avec ses virus, sa religion, et décime un peuple, l'homme bâtit, détruit, et s'enfuit en laissant derrière lui un monde dévasté. L'homme est un colonisateur destructeur. Les quelques nouvelles traitant de science-fiction sont relatives au Temps qui permet à deux entités de se rencontrer malgré les millénaires qui les séparent ou à la projection visible de sa propre folie.
Ces nouvelles sont écrites de manière fluide et sans lourdeur. Le plaisir réside dans cette lecture facile. il est toujours aussi impressionnant de lire du Bradbury et de se rendre compte quel esprit visionnaire il pouvait avoir. Bradbury est décédé alors que l'homme envoyait ses premières sondes exploratrices sur la planète rouge. En 2034, certainement que des hommes fouleront le sol de Mars. Bradbury l'avait écrit bien avant que l'homme ne marche sur la lune.